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Grand Angle  

Meryem Aboulouafa, la voix qui envoûte le public italien et indonésien

Du MadJazz de la ville ocre au Jazzablanca de la ville blanche, Meryem Aboulouafa, 28 ans, a déjà foulé des scènes italiennes et indonésiennes. Portrait d’un talent prometteur.

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Meryem Aboulouafa, la voix qui envoûte le public italien et indonésien. / Ph. Hind A
Temps de lecture: 2'

A 28 ans, Meryem Aboulouafa commence à se faire un nom dans le monde de la musique. Native de Casablanca, la trentenaire est montée sur scène pour l’édition 2017 du MadJazz à Marrakech et du Jazzablanca. L’artiste a même commencé à jouer sur des scènes internationales, en Indonésie et en Italie.

L’amour de la musique, c’est son père qui le lui a transmis. La maison familiale vit alors au rythme des chansons cultes de sa jeunesse. «Mon père est un mélomane, les musiques de son temps m’émeuvent particulièrement. On partageait beaucoup de moments tous les deux à écouter des chansons des Pink Floyd, des Beatles, de Scorpions ou encore de la variété française. C’était de purs moments de douceur», confie Meryem Aboulouafa à Yabiladi.

C’est ainsi que la musique s’installe naturellement dans son quotidien. Pendant huit ans, elle suit des cours de solfège, de violon et d’art dramatique, parallèlement à ses études d’architecture d’intérieur à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Casablanca. A l’issue de son cursus, elle monte sa propre société spécialisée dans l’aménagement des espaces de particuliers et la création d’objets. Une activité qu’elle suspend, faute de pouvoir concilier ses deux vies : «C’est difficile de travailler sur deux carrières à la fois. Je me donne à fond pour ma musique. Mais un jour ou l’autre, je reviendrai à ma carrière d’architecte d’intérieur.»

En 2009, sa vie prend une tournure inattendue suite à sa participation à un workshop lors du festival Jazzablanca : «Je jouais déjà de la guitare à ce moment-là et j’ai eu l’idée de poser ma voix sur une vidéo», se souvient-elle. Son initiative lui ouvre les portes de l’industrie musicale grâce à des contacts que la jeune femme glane ici et là. De sa chanson «Smile», diffusée dans l’église du Sacré-Cœur de Casablanca, la chanteuse se réjouit de recevoir beaucoup de retours positifs.

Une tournée en Indonésie et un concert à Rome

«L’une de mes premières collaborations, c’était avec Moulay Driss Alaoui Mdaghri, un grand amateur de poésie arabe et andalouse. C’est grâce à lui que j’ai fait mon premier voyage en Italie», poursuit Meryem Aboulouafa. La jeune femme y rencontre son producteur artistique Francesco Santa Lucia, avec lequel elle travaille actuellement sur ses futurs projets. «Depuis j’enchaîne les allers-retours entre les deux pays. C’est un investissement de ma part pour pouvoir enregistrer mon album», reconnaît-elle.

«La musique exige un certain nombre de sacrifices, avec toute l’attention, les voyages et le temps qu’elle requiert.»

Vendredi dernier, la chanteuse a réalisé une performance à l’auditorium de Rome, «l’une des salles les plus prestigieuses de la ville». Elle se dit «flattée d’être reconnue pour le travail» qu’elle fait. «J’essaie au maximum de garder ce côté authentique, c’est un vrai travail sur soi-même.»

Hormis l’Italie, ses voyages l’ont menée jusqu’en Indonésie en mars dernier. «Ça a été une très belle expérience. Le public était très curieux de notre musique et de tout ce qui venait du Maroc. Distance oblige, les Indonésiens connaissent très peu le royaume. J’en suis encore très émue.»

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