Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, a été reconnu coupable ce mardi du délit de provocation à la haine et à la discrimination. Condamné à 2 000 euros d'amende, il devra également verser entre 1 et 1 000 euros de dommages et intérêts à plusieurs parties civiles constituées de sept associations antiracistes, d’après l’AFP.
Dans cette affaire, l'élu local a été condamné pour un message laissé sur Twitter dans lequel il incitait à comparer deux photos de classes prises dans les années 1970 et aujourd'hui. Il affirmait que «le grand remplacement est incontestable». Il était également visé pour avoir déclaré sur LCI, le 5 septembre 2016 : «Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91% d'enfants musulmans. Évidemment que c'est un problème.»
La théorie du grand remplacement, considérée comme conspirationniste, consiste à penser que la population française est volontairement remplacée par une population d'origine extra-européenne.
L’élu a été poursuivi en justice par deux associations antiracistes : le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).