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Grand Angle

Les députés du PJD voteront en faveur du gouvernement El Othmani

Après une période d’incertitudes, alimentée par quelques sorties hasardeuses de plusieurs PJDistes, le président du groupe des députés de la Lampe annonce officiellement le vote en faveur du cabinet El Othmani.

Publié
La Chambre des représentants. / Ph. DR
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Cet après-midi à la Chambre des représentants, Saâdeddine El Othmani a enfin pu aborder l’avenir avec succès. Le chef du gouvernement désigné est désormais assuré de l’appui de ses «frères» à la Chambre des représentants. Le président du groupe des députés de la Lampe a proclamé son «soutien» au cabinet d’El Othmani. Une «adhésion» qui est loin d’être un blanc-seing accordé à l’exécutif puisqu’elle est accompagnée de «conseil» si cela est nécessaire.

Le politique a largement dominé l’intervention de Driss Azami, dans laquelle il est revenu sur les six longs mois qui ont suivi le scrutin du 7 octobre avec ses multiples rebondissements. Le maire de Fès a qualifié la destitution d’Abdelilah Benkirane par le roi Mohammed VI d’«événement douloureux». Ont également été «douloureuses les concessions» pour former le cabinet El Othmani, a-t-il précisé.

Sur les traces de Benkirane, Azami tacle Hassad

En dépit de sa démission de la Chambre des représentants, la touche d’Abdelilah Benkirane est belle et bien présente dans l’allocution d’Azami. En témoigne le réquisitoire dressé par l’ancien ministre du Budget contre la volonté de Mohamed Hassad de réviser certains manuels scolaires de l’éducation islamique.

Azami estime ainsi que ce genre de démarche «n’est pas conforme à la Constitution» et à «l’appel» du roi Mohammed VI «à réformer les programmes de l’éducation religieuse dans l’optique de sa consolidation et de son optimisation».

Et d’enchaîner en mettant en garde El Othmani de succomber aux initiatives de réviser les langues d’apprentissage de certaines disciplines. Azami a expliqué que ces appels sont en déphasage avec la loi fondamental du royaume. Celle-ci, a-t-il souligné, a accordé «la priorité à la religion musulmane parmi les autres composantes de l’identité marocaine».

Les griefs d’Azami ne sont pas sans rappeler les critiques acerbes de Benkirane contre le projet de Mohamed Hassad, le ministre de l’Education nationale, de réformer les manuels de l’éduction islamiques.

L’intervention du groupe des députés du PJD a rendu un vibrant hommage à l’action de Benkirane, saluant les «chantiers de réformes» lancés durant les cinq dernières années. Azami a salué également l’engagement de Saâdeddine El Othmani à poursuivre sur la même voie.

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