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Interview  

Houda Chaloun, alias The Moroccan Nomad part en solo à la découverte de l’Iran [Interview]

Houda Chaloun a laissé derrière elle une carrière dans l’ingénierie informatique pour se consacrer à la découverte du monde. Après une année sabbatique, la femme de 36 ans démissionne et commence son périple en 2014. Elle est en Iran actuellement.

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The Moroccan Nomad en Iran. / Ph. Houda Chaloun
Ph. Houda Chaloun

Houda Chaloun, connue pour son blog The Moroccan Nomad fait le tour du monde depuis 2014. Une quarantaine de pays plus tard, elle se décide d’aller en Iran, où la procédure de visa est simple pour les Marocains, il suffit de se présenter à la sortie de l’avion dans un bureau spécial. Parcourant le pays perse depuis un mois et demi, elle raconte à Yabiladi son expérience. Interview.

Comment avez-vous eu le déclic de partir en Iran ?

Il n’y a pas eu de déclic. Ça fait trois ans que je suis en voyage plus au moins permanent. J’ai fait le choix de découvrir le monde continent par continent. Initialement, j’avais fait l’Amérique du sud pendant presque deux ans. Deux ans auparavant j’entamais mon voyage en Asie. Pour moi ce continent ce n’est pas forcément l’Asie du sud-est, c’est plus l’Asie centrale. J’avais commencé en Turquie. Et puis l’Iran à présent parce que je suis une grande amoureuse de la poésie persane, c’était assez logique comme choix de pays. Je pensais rester un mois, j’y suis encore, et je ne pense pas encore repartir.

Comment se passe votre expérience iranienne ?

C’est assez surprenant. Je ne m’attendais pas à autant de chaleur, de gentillesse. C’est totalement différent de ce qui est diffusé dans les médias. Je ne m’y fie pas aux préjugés, je me dis toujours qu’il y’a beaucoup à découvrir sur place. Les gens sont très cultivés, donc très axés sur l’art. Par exemple des trucs très simple : dans chaque maison y a un instrument de musique, où quelqu’un qui joue d’un instrument, de la peinture, ou de la poésie. Ils ont une finesse incroyable.

J’ai aussi passé presque trois semaines chez des gens dans la capitale. J’étais chez l’habitant chez des familles. J’ai rencontré pas mal de monde. Je veux rester encore un peu plus pour m’imprégner de cette culture.

Moroccan Nomad en Iran. /Ph. Houda ChalounMoroccan Nomad en Iran. /Ph. Houda Chaloun

Racontez-nous une expérience ou une rencontre marquante…

La rencontre avec un Omar Khayyam des temps modernes. On (avec des connaissances, ndlr) va voir un monsieur qui habite dans une montagne. J’ai dû marcher au moins une heure dans la neige. Ce monsieur prépare sa vodka dans sa petite cabane. Il vit dans un monde complètement différent du monde actuel. C’était une rencontre foudroyante et bouleversante. Il m’avait dédié un poème en particulier, ça m’avait touchée. On s’est retrouvés lui et moi dans une ouverture du cœur impressionnante, sachant qu’on a des vies complètement différentes.

Comment êtes-vous perçue en tant que marocaine ?

Les visages se changent en sourire, les gens sont super contents. Quand tu dis “I’m from Morocco“ (Je viens du Maroc, ndlr) les gens ne connaissent pas. Mais quand tu leur dis Marrakech il comprennent. Comme en Turquie où le royaume est plus connu sous le nom de Fès. Ils ne posent pas beaucoup de questions. Les rares fois où c’était le cas, c’était quand on me demandait si je suis musulmane, mais ça s’arrête là. Ils savent que je ne pratique pas l’islam comme eux.

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