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Breve

Un journaliste livre une analyse sur la disparition des juifs et des chrétiens en terre d'islam

Publié
Le journaliste Salomon Malka livre une analyse sur la disparition des juifs et des chrétiens en terre d'islam. / DR
Temps de lecture: 1'

«Dans bien des pays musulmans, les populations juives et chrétiennes n'existent plus qu'à l'état de vestige.» Un constat signé Salomon Malka, directeur de la rédaction de L’Arche, une revue sur la judéité en France.

Cette analyse sans appel publiée dans le Figaro a fait l’objet du dossier du dernier numéro de sa publication, intitulé «Les derniers juifs en terre d’islam : Maroc, Tunisie, Algérie, Turquie, Iran».

Le sexagénaire né au Maroc a montré «cependant l'exemple du Maroc, où de nombreuses décisions symboliques ont été prises par le pouvoir en faveur des juifs». Rappelant que le sujet n’est pas anecdotique «compte tenu des enjeux qu'il mobilise et qui ne sont pas minces», l’écrivain et journaliste cite un ouvrage : «Dans son livre ‘Un racisme imaginaire’, Pascal Bruckner fait un diagnostic similaire en affirmant qu'une présence juive en terre d'islam n'est plus possible, sinon à l'état de vestige. Le Maroc, pour prendre l'exemple le plus significatif, c'était en 1948 entre 240.000 et 280.000 juifs, il n'en compte plus que 2500 à 3000, essentiellement à Casablanca et à Rabat, qui continuent d'être ‘protégés par la monarchie chérifienne’».

Salomon Malka évoque ensuite les chrétiens : «En août 2016, au lendemain de l'égorgement en France du père Jacques Hamel dans l'église Saint-Etienne du Rouvray, le roi Mohammed VI prononçait un discours courageux où il parlait d'une ‘folie impardonnable’ et appelait les musulmans, les chrétiens et les juifs à dresser un front commun contre le fanatisme».

Un exemple marocain «prometteur», mais dont les efforts doivent encore être multipliés et dont la crédibilité est remise en question : «Peut-on parler dès lors d'un contre-modèle? Est-ce l'exemple d'un islam ouvert ? Est-ce le témoignage d'une vraie diversité? Ou est-ce un ‘leurre’, une manière de laisser accroire qu'on assure un pluralisme facile (…)».

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