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Grand Angle

Tension France-Mauritanie au sujet de photos aériennes du déploiement des FAR à Guerguerate

L’armée marocaine, à son corps défendant, est à l’origine d’une nouvelle crise politique entre la Mauritanie et la France. Explications.

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La France a-t-elle refusé de remettre à la Mauritanie des photos aériennes du déploiement des FAR à Guerguerate ? / DR
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Les relations entre la France et la Mauritanie passent par une période de tensions qui restent encore contenues. L’armée marocaine est le dernier point de la longue série des désaccords entre Paris et Nouakchott, indique un média local.

Le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, dans une tentative de renouer avec la France, aurait donné son feu vert à des avions de l’armée française, stationnés au Mali dans le cadre de la mission Barkhane, de survoler son espace aérien en direction du royaume et ce en vue de prendre des photos aériennes sur les positions des FAR au Sahara, plus précisément tout au long de la zone située entre Bir Al Guendouz jusqu’à Guerguerate.

Paris a refusé la requête mauritanienne

Le voisin du Sud souhaitait connaître les détails techniques du déploiement des Forces armées royales. Est-ce pour ses propres intérêts stratégiques ou pour le compte d’une partie tierce ?

Une fois l’opération conclue avec succès, Nouakchott aurait demandé à Paris de prendre connaissance des 79 photos des FAR. Sauf que le ministère français de la Défense, ajoute la même source, aurait refusé d’accéder à la requête du pouvoir mauritanien. Mohamed Ould Abdel Aziz croyait que les Français allaient lui rendre la politesse ; bien mal lui en a pris.

«Même si la Mauritanie est membre du G5 Sahel aux côtés du Niger, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso - une alliance qui bénéficie de la protection de la France -, les relations entre les deux pays sont jalonnées de désaccords», nous explique une source au Sahara.

«Cette affaire de photos aériennes des FAR ne pourrait être que le dernier épisode d’une longue série de crispations entre Nouakchott et l’ancienne puissance coloniale. En témoigne le non-renouvellement de contrats, ayant expiré en mai 2016, d’experts militaires français par l’armée mauritanienne. Ils ont été contraints de rentrer chez eux», ajoute-t-elle.

En novembre 2016, les autorités mauritaniennes avaient dénoncé l’accueil réservé à Brahim Ould Dah, le chef de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), reçu au palais de l’Elysée par le conseiller Afrique du président François Hollande. L’IRA dénonce l’esclavagisme en Mauritanie et est résolument opposée à un troisième mandat du président Ould Abdel Aziz.

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