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Grand Angle

Le rôle déterminant du Palais dans la composition du gouvernement El Othmani

Le gouvernement El Othmani est sur le point d’entamer la dernière ligne droite. Les partis de la majorité jouent des coudes pour glaner le maximum de ministères. A ce jeu, c’est le Palais qui fixe le tempo.

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Mohammed VI nomme Saâdeddine El Othmani chef du gouvernement. / MAP
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Saâdeddine El Othmani espère recevoir «dans les deux prochains jours» des partis de sa majorité les listes des ministrables et des maroquins que chaque formation souhaite diriger. Commenceront alors des «négociations» sur la distribution des ministères, a-t-il indiqué dans des déclarations à la presse hier soir, à l’issue d’une autre réunion du secrétariat général du PJD.

Le chef du gouvernement désigné a affirmé que la première composition de son cabinet devrait être connue au début de la semaine prochaine. Néanmoins, il s’est gardé d’annoncer une date de la présentation officielle de son équipe. «Cela est du ressort exclusif du roi», a-t-il souligné.

Interrogé sur le nombre des ministères que la Lampe souhaite avoir, El Othmani s’est excusé de ne pouvoir apporter de réponse claire à la question. En effet, le sujet ne concerne pas uniquement la présidence de l’exécutif ou ses alliés. Le Palais a un droit de regard sur les candidats potentiels à la traditionnelle photo de famille réunissant le gouvernement et le roi.

Le Palais a le dernier mot

La procédure veut que chaque candidat présenté par le chef du gouvernement fasse l’objet d’une minutieuse enquête sur son casier judiciaire et ses prises de positions sur certains sujets sensibles. En 2011, deux noms - Abdellah El Bakkali et Abdelkader El Kihel - issus des rangs de l’Istiqlal avaient été rejetés de la liste de Benkirane I.

C’est dire le rôle déterminant et capital du Palais dans la composition de l’exécutif. Sans oublier qu’il dispose d’un autre levier, à savoir les postes réservés aux technocrates. Le cabinet El Othmani ne devrait pas déroger à la règle. Les départements des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de l’Administration de la Défense nationale, des Affaires islamiques ainsi que le secrétariat général du gouvernement devront revenir à des hommes désignés exclusivement par le Palais.

Le ministère de l’Education nationale pourrait également échapper aux partis, sachant que l’actuel ministre, nommé par le roi Mohammed VI dans le gouvernement Benkirane II dans le sillage du discours très critique du souverain du 20 août 2013, a lancé en février 2016 son plan de sauvetage 2015-2030 de l’école publique. La logique veut que Rachid Belmokhtar soit reconduit à son poste ou qu’il soit remplacé par un autre technocrate. 

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