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Grand Angle  

Province d’Al Hoceima : Des jeunes mettent le feu aux véhicules de police

Le Rif renoue avec une contestation violente. De jeunes lycéens ont incendié hier des véhicules de la police stationnés devant une maison louée par la DGSN au profit de ses agents. Une enquête a été ouverte pour identifier les personnes impliquées dans ces incidents. Du côté des meneurs de la «mobilisation» à Al Hoceima, l’heure est au silence.

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De jeunes lycéens ont incendié hier des véhicules de la police stationnés devant une maison louée par la DGSN au profit de ses agents. / Dalil-Rif
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La province d’Al Hoceima a connu, dimanche 26 mars, de violents affrontements entre des lycéens et les forces de l’ordre. C’est l’interdiction d’une marche au départ de Beni Bouyach jusqu’à Al Hoceima organisée par un groupe de lycéens qui a mis le feu aux poudres. Les choses ont ensuite rapidement dégénéré en un face-à-face violent entre les deux parties. «De retour d’une autre manifestation tenue à Imzouren le même jour, les jeunes ont pris pour cible une maison louée par la Direction générale de la sureté nationale au profit de ses éléments», nous confie une source à Beni Bouyach.

Une version que corrobore un communiqué des autorités locales d’Al Hoceima relayé par la MAP. Le bilan provisoire fait état de «quatre voitures et un bus des forces publiques ainsi qu'une voiture privée brûlés», ajoute la même source. «Ces actes ont causé également des dégâts matériels dans la résidence précitée et dans un camion-citerne de la Protection civile.» Des photos prises sur place montrent en effet des véhicules calcinés et un nuage de fumée noire se dégageant de la maison louée par la DGSN.

Des arrestations dans les rangs des manifestants

L’enquête a permis l'identification et l'arrestation de quatorze individus qui seraient impliqués dans ces incidents. Ils ont été placés en garde à vue et soumis à une enquête sur les accusations portées à leur encontre avant d’être déférés devant le parquet, conclut le communiqué des autorités locales.

Par ailleurs, le média local Dalil-Rif évoque l’évacuation vers les hôpitaux d’Imzouren et d’Al Hoceima de plusieurs membres des forces de l’ordre, blessés lors des affrontements avec les jeunes. Il fait état également d'arrestations opérées dans les rangs des manifestants.

Ce matin, un calme précaire prévaut à Bni Bouyach et Imzouren. Les meneurs de la contestation à Al Hoceima n’ont pas encore réagi aux violents affrontements d'hier. Un silence que partagent pour le moment les séparatistes du Mouvement du 18 septembre aux Pays-Bas, parrainé et financé par le présumé trafiquant de drogue Saïd Chaâou. Mais les deux positions peuvent évoluer dans les prochaines heures ou les prochains jours.

Article modifié le 2017/03/27 à 19h14

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