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Grand Angle

Rejet des requêtes des journaux poursuivis par Kadhafi

Les requêtes relative à l'annulation du procès de trois quotidiens marocains poursuivis par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour diffamation ont été rejetées lundi 22 juin par un tribunal de Casablanca, apprend t-on auprès de l'AFP.
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Lundi 15 juin, le guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste par l'intermédiaire de l'ambassade de Libye à Rabat, réclamait aux quotidiens « Al Massae », « Al Jarida Al Oula » et « Al Ahdat Al Maghribiya » 30 millions pour chaque journal de dommages et intérêts. Une semaine après le début de ce procès, le tribunal de première instance de Casablanca rejette la demande d'annulation. Après cette décision, Ali Anouzla, directeur du journal Al Jarida Al Aoula, Mohamed Brini et Mokhtar Labzioui, respectivement directeur et journaliste d'Al Ahdat Al Maghribia, ainsi que Youssef Meskine, journaliste à Al Massae, ont tous refusé de répondre aux questions du juge en signe de protestation. Rachid Nini, directeur d'Al Massae, également mis en cause, ne s'est pas présenté à la cour.

Leurs avocats demandaient la semaine dernière, l'annulation du procès pour vice de forme. Kadhafi réclame à ces journaux marocains des dommages et intérêts de 90 millions de dirhams (environ 8 millions d'euros) pour « atteinte à la dignité d'un chef d'État ». Or, l'actuel président de l'Union africaine « réfute lui-même le statut de président de la Jamahirya libyenne », selon les termes du collectif de défense des journalistes, composée d'une vingtaine d'avocats, cité par l'AFP. « La Constitution de ce pays le qualifie simplement de guide », déclarait ainsi devant la cour, l'ancien bâtonnier de Kénitra, Abderrahim Jamaï, cité par la même source. Soutenant toujours la thèse de vice de forme, Me Jamaï ajouta que « l'ancien président américain George Bush n'a pas réclamé des intérêts d'un tel montant contre le journaliste irakien », en allusion à Mountazer al-Zaïdi, devenu célèbre pour lui avoir lancé ses chaussures à la figure.

Les avocats Abderrafie Jouahri et Mohamed Karam, se sont par ailleurs retirés de la défense des journalistes, attestant à l'AFP que « la loi les oblige dans les affaires pénales à se retirer de la défense lorsqu'un accusé refuse de répondre à la cour ».

La Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca rendra son verdict le 29 juin prochain.

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