Paris : 100 chefs-d’œuvre pour redorer l'image du monde arabe

L'art pour redorer le blason du monde arabe ? C'est la démarche entreprise par la collection Barjeel, qui présente «100 chefs-d’œuvre de l'art moderne et contemporain arabe» à l'Institut du monde arabe (IMA), à Paris, jusqu'au 2 juillet prochain, d'après le magazine Télérama.

A l'origine de ce projet, l'amateur d'art émirati Sultan Sooud al-Qassemi, dont la collection privée héberge 1 300 pièces. Le fondateur de la collection Barjeel y voit là l'occasion d'en faire un tremplin pour les artistes qu'il défend, avec une préférence pour les œuvres à caractère politique.

La centaine d’œuvres qui s'étale sur les murs de l'IMA entend retracer le parcours de la création artistique arabe depuis les années 1950, aussi bien dans le domaine de la calligraphie, de la sculpture, de la peinture que de la photographie. Des artistes issus de vingt-deux pays du Levant, du Maghreb et du Golfe se côtoient, des plus grands noms de cette scène aux talents encore inconnus, méconnus ou oubliés, précise Télérama.

Ainsi, un tableau du jeune Irakien Hayv Kahraman se dresse face à une tapisserie géante de la l’artiste légendaire libanaise Etel Adnan (née en 1925). De la même manière, une toile de la jeune Tunisienne Nadia Ayari prend place près de celle du Palestinien Asim Abu Shakra (1961-1990) et celle du Marocain Ahmed Cherkaoui (1934-1967). Les calligraphies et installations des Algériens Adel Abdessemed, Rachid Koraïchi ou Kader Attia, lauréat du prix Marcel Duchamp 2016, sont également présentes.

A 39 ans, Sultan Sooud al-Qassemi, neveu de l’émir de Sharjah, consacre donc une partie de sa fortune à «acheter des œuvres qui ont un message politique» et pour «changer l’image négative du monde arabe».