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Grand Angle

Gouvernement : Akhannouch et ses alliés évitent pour le moment de poser des conditions à El Othmani

Les potentiels alliés de la Lampe se disent confiants quant aux capacités de Saâdeddine El Othmani à dépasser le «blocage». Pour l'heure, ils se gardent de soumettre des conditions au successeur d'Abdelilah Benkirane.

 

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Akhannouch et ses alliés évitent pour le moment de poser des conditions à El Othmani. / Ph. Yassine Toumi, Telquel
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Si certains membres du Parti de la justice et du développement (PJD) hostiles au limogeage d'Abdelilah Benkirane font encore la moue suite à la nomination de Saâdeddine El Othmani, les alliés potentiels adoptent quant à eux un autre ton. Ils se disent confiants par rapport aux «compétences» de l’ancien ministre des Affaires étrangères de dépasser le «blocage».

Aziz Akhannouch est le premier à avoir réagi à la désignation de Saâdeddine El Othmani à la tête du gouvernement. Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) lui a souhaité «le succès» dans sa mission, rapporte le site d’actualité de la Colombe. Il a couvert d’éloges le chef du gouvernement désigné - autant de qualités à même de «faire avancer les négociations», a-t-il souhaité.

Le ministre de l’Agriculture et la pêche maritime a clôturé sa déclaration par une main tendue à El Othmani à travers une volonté de «l’aider et faciliter sa mission. Nous allons travailler ensemble au service de notre pays et de ses intérêts suprêmes». Pour mémoire, les deux responsables se sont réunis le 15 avril à Agadir en marge de la 4e édition du Salon Halieutis.

Même son de cloche auprès de l’UC, du MP et de l’USFP

Les autres alliés de la Colombe ont salué en chœur les compétences d’El Othmani. Les chefs de l’Union constitutionnelle (UC), du Mouvement populaire (MP) et de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) ont félicité le président du conseil du PJD de la «confiance royale», et se sont dit disposés à coopérer pleinement avec le chef de l’exécutif désigné.

Pour le moment, Aziz Akhannouch et ses alliés évitent de poser des conditions, comme ils l’ont déjà fait avec Benkirane. En adoptant cette ligne de conduite, ils participent ainsi à consolider l’autorité d’El Othmani auprès de ses propres «frères», qui n’ont pas encore digéré la mise à l'écart sans ménagement aucun de leur secrétaire général.

Le patron du RNI et ses proches savent parfaitement que le premier défi auquel devra faire face El Othmani sera celui de remporter haut la main la confiance des membres de son parti, notamment l’aile dure du PJD. L’ancien ministre des Affaires étrangères est d’ailleurs conscient de l’enjeu. Avant d’entrer ce matin dans la salle où s'est tenue la session extraordinaire du conseil national de la Lampe, El Othmani a indiqué à la presse qu’avant d’entamer des consultations avec les autres formations, il doit d’abord gagner la confiance de son parti.

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