Gouvernement : Tirs de barrage simultanés contre Benkirane émanant de deux alliés d’Akhannouch

Tir de barrage inédit contre Abdelilah Benkirane. Le premier à dégainer son arme fut Mohamed Sajid, en fin de l’après-midi du mercredi 8 mars. Le secrétaire général de l’Union constitutionnelle a laissé de côté le drame de l’assassinat du député Abdellatif Merdasse pour publier, au nom de son parti et non du bureau politique, un communiqué dénonçant sans concession la conduite de Benkirane des consultations pour la formation du prochain gouvernement.

Celle-ci pâtit de «l’absence d’éléments de la méthodologie d’une négociation rationnelle», regrette la formation du Cheval. Pour l’ancien maire de Casablanca et ses amis, le PJDiste assume pleinement la «responsabilité» du blocage qui perdure depuis cinq mois.

Dans un avertissement direct adressé à Benkirane, l’UC met en garde contre les conséquences d’une telle situation. Et d’affirmer que le Maroc «n’est plus en mesure de supporter plus longtemps le coût de l’impasse politique». Une impasse appelée «au vu de la persistance des même comportements à durer encore», estime l'UC.

Driss Lachgar prend le relais

Le communiqué de l’UC a été rendu public vers la fin de l’après-midi du mercredi. Presque au même moment, le premier secrétaire de l’USFP animait, au siège de son parti à Rabat, un point de presse. Là aussi, Benkirane fut la vedette incontestée.

Driss Lachgar a fustigé la mise à l’écart de sa formation du projet de coalition gouvernementale proposée par le PJDiste. Et de révéler, pour la première fois, que Benkirane lui avait demandé une liste des ministrables du parti de la Rose. Sur la même longueur d’onde que son allié de l’UC, l’USFPeiste a déclaré que Abdelilah Benkirane est «le seul responsable du blocage».

Pour l'instant le Mouvement populaire de Mohand Laenser, l’autre allié du RNI, ne s’est pas rallié à ces offensives simultanée. Une campagne dont le lancement intervient à la veille d’une réunion cruciale du bureau politique du RNI.