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Grand Angle

L'indépendance financière première aspiration des cadres marocaines

Selon un sondage lancé par le site de recrutement Amaljob, les cadres marocaines affirment travailler pour être indépendantes sur le plan financier. Les femmes interrogées souffrent de certaines inégalités, tels des écarts de salaires par rapport aux hommes, mais elles estiment que l'avenir sera meilleur. 58% pensent qu'à terme, une totale égalité entre hommes et femmes sur le plan professionnel est possible au Maroc.

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Les Marocaines ne le cachent pas, si elles s’engagent dans une carrière professionnelle, c’est pour être financièrement indépendantes. Du moins, sur 3 500 femmes, c’est ce qu’affirment 83%, selon une étude, sur l’employabilité des femmes, publiée mardi 5 avril, par le site de recrutement en ligne, Amaljob. Dans la même perspective, 73,7% de femmes pensent que le niveau de rémunération est le signe d’un bon emploi. Parallèlement, alors que seulement 5,91% de femmes apprécient leur niveau salarial, 32,68% trouvent leur salaire insatisfaisant.  Il est vrai qu’au Maroc, à compétences égales, les femmes ont un salaire en moyenne inférieur à celui des hommes. Toutefois, plus d’un tiers estime que cet écart va se réduire au cours des prochaines années. Cependant, elles sont nombreuses à penser que les préjugés des hommes constituent un frein pour leur vie professionnelle. Peut-être est-ce un des éléments qui explique que plus de la moitié des femmes interrogées sont prêtes à tenter une expérience professionnelle à l’étranger ?

L’étude révèle également que les cadres marocaines éprouvent des difficultés à lier vie professionnelle et vie familiale. Pour pallier cela, elles sollicitent la clémence des employeurs. En effet, 43,15% souhaiteraient avoir à leur disposition des services d’aide aux employés, notamment une conciergerie et une crèche. D’aucunes souhaiteraient travailler à mi-temps ou suivant des horaires flexibles.

Des avancées non négligeables

Il faut dire que les choses ont tout de même évolué pour la femme marocaine. Aujourd’hui mieux qu’hier, elle est capable de se projeter dans l’avenir avec des perspectives de réussite et de plein épanouissement, d’émancipation perpétuée. Si aujourd’hui elle peut s’affirmer, même étant célibataire, tel n’était pas le cas il y a une vingtaine d’année en arrière. Les moments forts de cette entrée dans l’ère de l’émancipation de la femme marocaine commence avec, en 1994, la suppression de l’accord marital pour l’obtention du passeport. En 2002, l’accès de 35 femmes au Parlement, avec trois d’entre elle nommées ministres. Le nouveau code de la famille institué en janvier 2004, qui confère à l’homme et la femme une «égalité en droits et responsabilités».

Bien que tout ceci ne soient encore correctement appliqué, 58,7% des femmes sondées pensent que le défis finira par être relevé sur le plan professionnel : une totale égalité entre l’homme et la femme.

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