Ouadih Dada prépare un nouveau livre pour l’automne prochain

Décidément, l’année 2017 sera placée sous le signe de l’écriture pour le journaliste franco-marocain Ouadih Dada. Son recueil de chroniques «Imaginez si c’était vrai ?!» (Approches, 2017) à peine sorti que le présentateur vedette du JT de 2M est déjà en train de finaliser un nouvel ouvrage, dont le titre n’a pas encore été dévoilé. Il devrait sortir «dans l’idéal en septembre prochain, lors de la prochaine rentrée littéraire», fait-il savoir.

Le livre retrace le parcours atypique de Youssef Zouini, un Franco-marocain victime d’une erreur judiciaire qui l’a conduit à passer presque deux ans derrière les barreaux. Il avait été condamné à dix ans de prison par la cour d’assise de Loire-Atlantique, accusé d’être impliqué dans le braquage d'un supermarché survenu à Nantes le 1er novembre 2004.

«Le cœur du livre, c’est une erreur judiciaire», explique Ouadih Dada. Agé de la vingtaine à l’époque des faits, Youssef Zouini se souvient s’être réveillé un matin, encerclé par la police qui «l’interpelle de façon très rude». Si les otages du braquage n’ont pas été tués, reste que l’évènement «a été un traumatisme pour beaucoup de personnes», dit le présentateur. Piégé par l’univers carcéral, le jeune Nantais se retrouve face à «un concours de circonstances qui n’atténuent pas sa peine» et «le feront plonger». «C’est cette accumulation de coups du sort que l’on relate dans le livre. Ça met en relief la fragilité de la justice des hommes.»

C’est au cours de longues séances d’écriture organisées entre la France et le Maroc que Youssef Zouini, aujourd’hui étudiant au Cours Florent à Paris, a confié son histoire au journaliste.

«Une manière d’exorciser ce qu’il avait enduré»

Leur rencontre est «le fruit du hasard», se remémore Ouadih Dada. «Un joli coup du destin», insiste-t-il. Après s’être entretenu par téléphone avec Youssef Zouini, les deux hommes ont décidé de se lancer dans l’aventure pour «coucher sur le papier» cette histoire.

«Je pense que ça été une sorte de thérapie pour Youssef, c’est une manière d’exorciser ce qu’il a enduré. Il cherchait à obtenir une sorte de réconciliation par rapport à tout ce qu’on lui a fait subir», ajoute le journaliste. Selon lui, cette quête de la «réparation est un peu vaine puisque rien n’enlèvera ce qui s’est passé, ni des excuses, ni une compensation financière».

«Là je voulais aller un peu plus en profondeur (…), prendre un plus le temps de raconter les choses», confie-t-il. «L’écriture c’est une bouffée d’oxygène, un moment d’évasion par rapport à toute l’agitation du quotidien.»