Cinéma : L’aventurier catalan Ali Bey fera l’objet d’un film au Maroc

Il fut l’un des premiers chrétiens européens à pénétrer dans La Mecque en janvier 1807. Domènec Badia, officier espagnol du 18e siècle, plus connu sous le nom d’Ali Bey, fera l’objet d’un film du réalisateur marocain Souheil Ben Barka, d’après l’agence EFE.

Intitulé «Le songe du calife», il sera tourné dans un premier temps en Italie dès jeudi 2 mars puis, dès la deuxième quinzaine du mois, au Maroc, à Ouarzazate. Une production italo-marocaine dont les principaux rôles seront confiés à huit acteurs internationaux et une douzaine de Marocains, précise l’agence de presse espagnole. Le rôle du protagoniste sera coiffé par un acteur espagnol, dont le nom est pour l’heure tenu secret.

Le long-métrage a nécessité la présence de 30 000 figurants, a indiqué son producteur Hamid Basket, ce qui en fait «l’un des plus ambitieux du cinéma marocain». Ce «film d’époque» dispose d’un budget de 50 millions de dirhams (environ 5 millions d’euros), dont sept ont été apportés par une contribution marocaine, selon des sources du Centre cinématographique marocain (CMC).

Hamid Basket a fait savoir que la production abordera «toute la vie» d’Ali Bey, et pas seulement les 26 mois qu’il a passés au Maroc. Dès 1803, il s’y était fait - ainsi que dans l’ensemble du monde musulman - l’espion de Manuel Godoy, Premier ministre du roi Charles IV, en se faisant passer pour un prince turc. L’objectif était de jauger la stabilité du monarque marocain et de l’empire ottoman, en préambule d’une conquête du Maroc par l’Espagne.

Hormis ses missions informatrices, Ali Bey est aussi l’auteur d’écrits et de dessins sur les us et coutumes, les langues, l’architecture, la science, la botanique et les panoplies vestimentaires du monde musulman.