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Grand Angle

La Qatar International Islamic Bank pourrait débuter ses activités au Maroc le mois prochain

Quelques semaines après avoir reçu l’autorisation de créer des banques participatives au Maroc, la Qatar International Islamic Bank (QIIB) annonce l’ouverture de ses succursales au royaume, le mois prochain.

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Le Comité des établissements des crédits doit publier l'autorisation des banques participatives dans le bulletin officiel. / DR
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Selon le site de la chaîne qatarie Aljazeera, Abdulbasit Ahmad Al Shaibei, directeur exécutif de la QIIB, informe qu’une délégation de la banque présidée par Sheikh Khalid Bin Thani Al Thani, s’est rendue hier au Maroc. La QIIB avait signé en 2015 une convention avec le Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) qui prévoit une participation du prêteur qatari à hauteur de 40% dans la nouvelle banque. Le responsable a précisé que le début de l’activité de la nouvelle banque dépendra de la disponibilité des réglementations marocaines.

Le Comité des établissements de crédit présidé par le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), avait émis le mois dernier cinq avis favorables sur les demandes formulées pour la création de banques participatives, dont celle du CIH Bank en partenariat avec la QIIB. Une seconde autorisation avait été émise pour la BMCI collaborant avec le groupe saoudien bahreïni Delta Al Baraka. Trois autres demandes ont été soumises à la banque centrale : celle de la Banque centrale populaire avec le groupe saoudien Guidance (société financière spécialisée dans le financement immobilier) et le Crédit agricole du Maroc avec l’Islamic Corporation for the Development of the Private Sector (ICD), filiale de la Banque islamique de développement (BID), et enfin Attijariwafa Bank toujours en discussion avec d'éventuels partenaires. 

A quoi s'attendre ?

Contacté par Yabiladi, Abdeslam Balaji, professeur en finance islamique et droit constitutionnel à l’Université Mohammed V à Rabat et président de l’Association marocaine de la finance islamique, précise les modalités de fonctionnement des banques participatives au Maroc.

Concernant le début d’activité des autres banques autorisées par le Comité des établissements de crédit, le 2 janvier 2017, le professeur explique que la décision du Comité doit d’abord être publiée dans le Journal Officiel en attendant la sortie des textes exécutifs sur l’assurance Takaful. A propos de l’annonce du début d’activité le mois prochain, Abdeslam Balaji déclare : «La banque s’attend à commencer le mois prochain alors que d’autres responsables dans le secteur bancaire dont les institutions ouvriront bientôt au Maroc m’ont assuré qu’ils ne débuteront que dans trois ou six mois. Je pense que ce sera le cas pour l’annonce de la banque qatarie.»

«L’une de ces banques démarrera son activité au Maroc avec 17 succursales, alors que d’autres banques autorisées suivront chacune selon ses propres moyens, dans plusieurs villes et à grande échelle. Il leur sera aisé -grâce à leurs collaborateurs- d’ouvrir d’autres succursales dans de nombreuses villes, alors que d’autres ne s’établiront au début que dans les grandes villes.»

Abdeslam Balaji réaffirme par ailleurs que les banques participatives qui débuteront au Maroc seront indépendantes de leurs contributeurs et que les nouveaux clients devront ouvrir de nouveaux comptes ou demander des prêts. Les clients des banques contributrices ne pourront pas devenir automatiquement clients chez ces nouvelles banques. Les clients des banques traditionnelles ne pourront pas non plus transférer leurs actions (prêts ou autres) aux banques participatives, car n'ayant pas les mêmes principes. Ils devront également solder leurs engagements avec leurs anciennes banques avant d’en entreprendre de nouvelles, explique l’expert.

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