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Grand Angle

Afrique : Les pistes de RFI pour expliquer le report de la visite du roi au Mali

Pour expliquer le report du déplacement du roi Mohammed VI au Mali, RFI avance des pistes. Trois des théories proposées par la radio française s’avèrent… fausses. Détails.

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Le roi Mohamed VI et le président malien Ibrahim Boubakar Keïta, à Bamako le 19 septembre 2013. / Ph. Thierry Gouegnon, Reuters
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Le report de la visite du roi au Mali, initialement prévue mardi 21 février, laisse la porte grande ouverte à toutes les interprétations. RIF a présenté quelques pistes à même d’expliquer cet ajournement. La radio publique française s’inscrit en faux contre certaines spéculations, avançant d’abord l’argument de la détérioration de l’état de santé du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

C’est le cas, par exemple, des «conclusions» annoncées mardi 21 février par le journal ivoirien Nord-Sud et relayées ensuite par le site d'information Mali 7. Le quotidien a en effet remis en question la version officielle des autorités maliennes, affirmant que c’est à la «demande de la partie marocaine, que la visite royale de sa Majesté Mohamed VI du Royaume du Maroc au Mali est reportée».

Or, le même jour, comme le souligne RFI, le président Keïta a reçu l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Folmsbee. Le lendemain, le chef d’Etat a présidé un conseil des ministres. Deux activités à même de répondre aux rumeurs sur la «rechute» du président.

Les pistes algérienne et de la «RASD» peu convaincantes

Une fois que RFI a démonté la thèse du mauvais état de santé, elle s’est lancée sur deux nouvelles pistes «siamoises» pour justifier le report du déplacement du roi Mohammed VI à Bamako à une date ultérieure. La première concerne la reconnaissance du Mali de la «RASD».

Seulement, la majorité des pays dans lesquels le souverain s’est rendu durant sa dernière tournée africaine reconnaissent la république autoproclamée le 27 février 1976 par le Front Polisario, tels le Rwanda, le Nigéria, la Tanzanie, l’Ethiopie, le Ghana et la Zambie. Lusaka avait même accueilli, en janvier, Brahim Ghali dans le cadre d’une visite officielle de trois jours.

Quant à l’influence algérienne sur l’actuel pouvoir au Mali, il s’agit d’un fait indéniable. Le voisin de l’Est a réussi, avec la bénédiction de la France, à évincer le Maroc des négociations de paix entre les groupes armées et le président Keïta. Les Algériens ont parfaitement instrumentalisé la proximité du royaume avec les Touaregs de l’Azawad pour remettre en question sa neutralité. Néanmoins, l’accord d’Alger signé le 20 juin 2015 peine à garantir la paix aux Maliens. Dix-huit mois après sa conclusion, sa mise en œuvre fait face à de nombreux freins.

Sous couvert d’anonymat, un diplomate malien assure à RFI que les «relations avec Rabat sont très bonnes» et que les deux pays veulent «les renforcer». Et de rappeler que «le Maroc vient d'offrir au Mali l'une des cliniques les plus modernes de la sous-région».

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