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Islam de France : Rupture du dialogue entre Boubakeur et le gouvernement

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La Grande mosquée de Paris, dans le 5e arrondissement. / DR
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Un mois après avoir annoncé son refus de prendre part aux nouveaux chantiers de l’islam de France, la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris réitère dans un communiqué «sa décision de ne pas participer aux travaux de la Fondation de l’islam de France et de son conseil d’orientation», rapporte le journal La Croix. La décision a été entérinée «après concertation et débats entre ses membres» réunis mardi 21 février en bureau national.

Cette fédération, très proche de l’Algérie, fustige de nouveau «toute forme d’ingérence directive dans la gestion du culte musulman et de sa représentation». Elle déplore également «que le montage hétéroclite de cette fondation n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les musulmans de France», regrettant sa «marginalisation» au sein du conseil d’orientation et «la composition déséquilibrée de celui-ci».

Le refus de la Grande mosquée de Paris d’ajouter sa pierre traduit une discorde de fond entre le gouvernement et les fédérations musulmanes de l’Hexagone. Le bât blesse notamment sur la mise en place de dispositions à même de faire émerger un islam conforme aux valeurs républicaines, après les attentats du 13 novembre à Paris.

Le conseil d’orientation de la Fondation de l’islam de France, présidée par Jean-Pierre Chevènement, a été initialement confié à Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris. Sauf que ce dernier s’est agacé de voir s’ouvrir le conseil d’orientation à des personnalités comme Ghaleb Bencheikh, producteur de l'émission «Questions d'islam» sur France Culture, ou des recteurs de grandes mosquées «indépendantes», précise La Croix. Une source proche du dossier d’analyser : «Il ne souhaitait pas être élu par eux et leur devoir sa légitimité.»

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