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Grand Angle

Débordements sur la Périph’ de Casablanca : Lydec rappelle qu'un projet de bassin d’orage est en cours

Après un week-end pluvieux et les mésaventures de plusieurs automobilistes bloqués au niveau de l’autoroute urbaine à Casablanca, tout près de Sidi Bernoussi, Lydec explique ce mardi que «les point d’interception des eaux pluviales» ont été bloqués. L’entreprise évoque aussi le projet de bassin d’orage, censé renforcer le réseau d’assainissement pluvial dans cette zone, qui tarde à voir le jour.

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Des voitures ont été bloquées ou envahies par l’eau dimanche 19 février, au niveau de l'autoroute urbaine à Casablanca. / Ph. Facebook
Des voitures ont été bloquées ou envahies par l’eau dimanche 19 février, au niveau de l'autoroute urbaine à Casablanca. / Ph. Facebook

Quelques heures de pluie seulement peuvent parvenir à inonder certaines zones urbaines à Casablanca. C’est une réalité admise par plusieurs habitants de la capitale économique au lendemain des inondations - de plus en plus fréquentes - survenues dimanche 19 février. Des photos et des vidéos tournées au niveau de l’autoroute urbaine ont été largement partagées sur les réseaux sociaux. Elles montrent des voitures envahies par l’eau et des conducteurs qui tentent, «en mode Titanic», de sauver leurs véhicules au niveau de Sidi Bernoussi.


Cette scène est pourtant récurrente lors des saisons pluviales. En 2010 déjà, plusieurs photos circulaient dans les médias au lendemain des pluies torrentielles qui s’étaient abattues à Casablanca, causant de nombreux débordements.

Photo datant de 2010 qui montre un autocar bloqué au niveau de l'autoroute urbaine à Casablanca suite aux inondations. / Ph. Elamile

Où sont les autorités locales et le gestionnaire délégué ? Quelles actions ont été entreprises pour empêcher ces situations de se reproduire ? Le groupe Lydec s’est fendu d’un communiqué ce mardi pour faire le bilan de son intervention. «Les précipitations qui se sont abattues ces derniers jours sur la métropole et ses environs ont causé, dimanche 19 février, des débordements particuliers sur un tronçon de l’Autoroute urbaine de Casablanca au niveau de Sidi Bernoussi, entraînant une perturbation de la circulation», écrit ainsi la filiale marocaine de la multinationale française Suez. Le gestionnaire délégué explique ensuite que la zone est «un point bas identifié (…) comme point sensible aux inondations, nécessitant la mise en place d’un ensemble d’infrastructures».

«Les fortes pluies ont, en effet, drainé des déchets végétaux, issus d’un élagage d’arbres, vers le point d’interception des eaux pluviales. Ceci a bloqué en partie leur évacuation et provoqué ainsi leur stagnation au niveau du point bas.»

Bassin d’orage à Sidi Bernoussi : Les travaux sont en cours

L’entreprise de gestion de l’eau et de l’électricité à Casablanca précise qu’elle a mobilisé ses «moyens humains et matériels pour pomper les eaux, nettoyer les caniveaux bouchés et rétablir la circulation sur le tronçon impacté».

Plus loin, le texte se penche sur le projet tant attendu par les Casablancais et les usagers fréquents de ce tronçon du périphérique : le bassin d’orage, censé renforcer la capacité du réseau d’assainissement pluvial dans cette zone. «Pour lutter contre les débordements sur l’Autoroute urbaine, plus précisément au niveau de Sidi Bernoussi, le délégataire et le Conseil de la ville de Casablanca avaient lancé, en 2015, un projet structurant à réaliser à moyen terme», rapporte le groupe. Selon le gestionnaire délégué, «un programme d’investissements pluriannuel a été aussitôt engagé pour renforcer la capacité du réseau d’assainissement pluvial dans ce point bas (…) quelques 15 millions de DH ont été d’ores et déjà investis».

D’une capacité de 160 000 mètres cubes, censé permettre de retenir les eaux lors d’évènements pluvieux, ce projet n’en est manifestement qu’à ses balbutiements. En effet, la Lydec avance que les travaux de réalisation de sa première phase consistant à construire un bassin d’orage sont en cours. «Le chantier avait été retardé par une contrainte de libération du foncier», conclut le communiqué. Les Casablancais et les usagers de l’autoroute urbaine doivent quant à eux prendre leur mal en patience, surveiller les alertes relatives à la circulation et à la météo et… prier pour que le projet voit le jour avant l’hiver prochain.

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