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L'ancien maire d'Agadir revient sur la "mystification" du projet Agadir Land

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Les projets Agadir Land et Agadir Camp sont à l'heure actuelle suspendus. /Ph. DR
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Agadir Land, c'est le projet qui devait dynamiser et développer l'économie de la région, c'est en tout cas tel que le présente l'ancien maire de la capitale du Souss, Tariq Kabbage, dans une tribune publiée sur Medias24. Le parc d'animation que les habitants attendaient tant a déjà fait couler beaucoup d'encre, notamment suite à la suspension des travaux le 7 février dernier.

Malgré ceci, le projet a été approuvé par «tous les responsables locaux», explique Tariq Kabbage, une approbation qui n'était pas au goût de l'ex maire souvent «accusé d'être celui par qui venaient tous les blocages de projets stratégiques pour la ville». Son analyse critique est aiguillée par deux points fondamentaux : la légalité du choix du site où devait être érigé le projet et le contenu réel du parc d'attraction.

Dans un premier temps, il souligne que l'autorisation a été délivrée «en dépit des documents d'urbanisme», des documents qui énonçaient notamment que la zone, où le projet devait prendre forme, «doit rester un espace naturel». Un fait qui n'a pas été respecté pour l'homme politique, qui précise que ladite zone a été «décrétée non aedificandi». Le lieu étant considéré comme inconstructible, «ils ont enfreint la loi» selon lui.

Sans oublier ce que comprend le projet en lui-même ; il serait composé de trois antennes Agadir Land, Agadir Camp et le téléphérique. Mais encore une fois Tariq Kabbage n'est pas convaincu quant à la nature de ce que proposeraient ces sites et s'ils sont réellement à «la hauteur des attentes des touristes». Pour commencer, le volet Agadir Camp créerait une «concurrence» déloyale aux hôtels de la ville amazighe compte tenu des mobil-home qui seront sur place. Le téléphérique, lui, est totalement «irréaliste», poursuit-t-il car la zone est considérée comme sismique et insécuritaire. Ceci sans compter l'enveloppe budgétaire conséquente allouée à ce dernier soit 300 MDH.

Tout autant de points qui auraient motivé l'arrêt des travaux pour Tariq Kabbage, certes, «mais qui va reboiser les hauteurs de la ville, qui va indemniser le promoteur ?» Tant de questions auxquelles personne n'a encore de réponses.

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