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Grand Angle

Indice de liberté économique : Le Maroc stagne mais continue de soutenir le secteur privé

Après un bond de 18 places ces deux dernières années, le Maroc en perd une et figure désormais la 86ème position parmi les 180 pays recensés dans l’indice mondial de liberté économique de la fondation Heritage de cette année. Le Maroc continue de soutenir le secteur privé tout en maintenant sa stabilité sociale. Détails.

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Le Maroc, 9ème dans la région MENA, est un pays où le secteur économique est modérément libre selon Heritage. / Ph. DR
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Evalué avec un score de 61,5 points sur 100 en 2017, le royaume maintient son statut de pays modérément libre dans l’indice économique élaboré par le laboratoire d’idées américain Heritage. A titre indicatif, cette catégorie englobe 57 Etats dont l’évaluation se situe entre 60 et 69 points. S’il a reculé d’une place par rapport au classement de 2016 qui comprenait deux pays de moins (178), le Maroc a néanmoins gagné 0,2 points se situant entre les Seychelles et la République de Trinité et Tobago.

Déterminé à partir d’un ensemble de dix indicateurs regroupés en quatre catégories, l'indice de liberté économique du Maroc se base sur l’autorité de la loi, les limites du gouvernement, l’efficacité de la réglementation et l’ouverture des marchés.

Au niveau de la région MENA où l’Irak, la Libye, la Somalie et la Syrie ne sont pas répertoriés, le Maroc occupe la 9ème place entre le Sultanat d’Oman et la Tunisie. On retrouve en tête les Emirats arabes unis, classés 9ème au général, le Qatar puis Israël. En bas de l’échelle, le voisin algérien est 172ème, précédé par l’Iran et l’Egypte.

A l’échelle mondiale, Hong Kong, Singapour et la Nouvelle-Zélande entretiennent leur piédestal, alors que Cuba, le Venezuela et la Corée du Nord n’étonnent pas sur les dernières marches. Nous retenons parmi les puissances mondiales : le Royaume Uni 12ème, les Etats-Unis d’Amériques 17ème, l’Allemagne 26ème, la Chine 111ème et la Russie 114ème.

Le Maroc férocement libéral

La Fondation Heritage qualifie le Maroc de puissant réformateur dans le domaine du développement du secteur privé. En outre, l’institution souligne les atouts du royaume qui résident dans une industrie touristique importante et un secteur manufacturier en croissance. Heritage rehausse également l’industrie aéronautique naissante qui a attiré l'investissement étranger.

L’Etat marocain progresse «notablement» en libéralisation économique. On lui reconnaît un engagement en faveur de réformes économiques encourageant un secteur privé en évolution constante, d’après le lobby états-unien. En effet, les procédures de création et d'enregistrement d'une entreprise privée ont été simplifiées ces dernières années, à en croire Heritage. Les politiques qui favorisent la compétitivité et la diversification de la base productive ont contribué à une expansion économique de l'ordre de 4% par an au cours des cinq dernières années.

Le commerce est important pour l'économie marocaine ; la valeur des exportations et des importations sont équivalent à 81% du PIB, rappelle la même source. Les investisseurs étrangers et nationaux sont généralement traités de la même façon en vertu de la loi. Le secteur financier est concurrentiel alors qu’une réforme est entreprise pour accroître la modernisation et la transparence. La Bourse de Casablanca pour sa part ne limite pas la participation étrangère.

Cependant, une grande partie de la main-d'œuvre reste marginalisée en raison d'une réglementation du travail contraignante. Malgré certaines améliorations, la rigidité du marché du travail continue de décourager la croissance dynamique de l'emploi, rappelle-t-on dans le rapport. Si le gouvernement a éliminé les subventions aux carburants en 2015, il est susceptible de maintenir des subventions sur les produits de base tels que la farine et le sucre afin de préserver la stabilité sociale.

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