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Maroc : Un modèle d’évaluation pour les interventions liées à la tuberculose bovine

Publié
Troupeau de vaches dans un champ. /Ph. Émilie Tremblay - Radio-Canada
Temps de lecture: 2'

La tuberculose, encore très présente par endroit, est souvent transmise à l’homme par les animaux et plus particulièrement les bovins. Dans le cadre de l’initiative «One Health» («Une santé») et dans le but de lutter contre cette maladie, des chercheurs ont utilisé une approche de modélisation de la tuberculose pour analyser le coût et l'efficacité des interventions la visant chez les bovins au Maroc ; et ce pour diminuer les effets de la bactérie responsable sur les animaux.

Selon ScienceDaily, au Maroc, ce sont près de 18% de bovins qui sont atteints de la bactérie nommée mycobacterim bovis qui affecte sous forme de tuberculose bovine (BTB) les bovins mais aussi d’autres mammifères. Une infection souvent retransmise à l’humain par la consommation du lait cru ou par contact avec un animal infecté. Les seules méthodes existantes à ce jour dans le royaume pour combattre le fléau reposent sur des tests (facultatifs) et un programme d’abattage.

En partenariat avec l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, Jakob Zinsstag et Nakul Chitnis, des chercheurs suisses, ont contribué au développement d’un nouveau modèle mathématique. Ledit modèle devrait évaluer les coûts de la maladie et anticiper d’éventuelles interventions grâce à l’étude de la transmission de la BTB des animaux entre eux et des animaux vers l’homme.

L’observation a montré que le délai d'élimination de la BTB variait de 12 ans à 75 ans, lorsque l’on procédait chaque année aux tests optionnels de dépistage, avec respectivement 100% et seulement 20% du bétail testé. Si l’hypothèse veut que les taux de dépistage soient supérieurs à 40%, les coûts pour le programme, eux, variaient de 1,47 à 1,6 milliards d'euros. La simulation a également supposé que l'utilisation d'un seuil plus conservateur pour un test cutané positif pour le BTB entraînerait une dissolution plus rapide et moins coûteuse de l’infection. Des études supplémentaires sont cependant nécessaires pour mieux décrire cette prévalence du BTB chez l'homme au Maroc. «L'évaluation économique présentée ici est préliminaire et une analyse détaillée des coûts et de la rentabilité sera publiée», affirment les chercheurs. Un programme de lutte qui semble efficace mais qui demandera du temps et dépendra de la capacité technique et logistique des services vétérinaires, notamment pour la mise en œuvre des tests de dépistage.

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