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Grand Angle

Qui est Alexandre Bissonnette, le suspect de l'attentat terroriste de Québec ?

L’unique suspect de l’attentat du Centre culturel islamique de Québec a été arrêté pour le meurtre de six personnes de confession musulmane. Portrait d’un homme aux idées très à droite, pro-Trump et pro-Marine Le Pen.

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Alexandre Bissonnette est l'auteur présumé de la tuerie du Centre culturel islamique de Québec. / Ph. Facebook
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Les actes islamophobes continuent de gagner en ampleur : cette fois-ci, des fidèles de confession musulmane ont été pris pour cible lors de l’attentat perpétré le 29 janvier au Centre culturel islamique de Québec (Canada), après la prière du soir. Six personnes ont été tuées, dix-neuf blessées - cinq sont dans un état critique. Un ressortissant marocain compte parmi les victimes.

Alexandre Bissonnette, 27 ans, est pour l’heure l’unique suspect de la fusillade. Natif du quartier de Cap-Rouge, dans la ville de Québec, il est décrit comme un individu introverti, informe Le Journal de Montréal. Cet étudiant en sciences politiques et en anthropologie à l’Université de Laval partageait des convictions «très à droite».

Un certain Eric Debroise, une connaissance d’Alexandre Bissonnette, le décrit comme un «ultranationaliste suprématiste blanc». Il raconte également que le jeune homme se serait détaché de son entourage, notamment quelques amis à qui il ne répondait plus sur Facebook. De plus, le suspect adhérait aux valeurs de Donald Trump et faisait état d’un «mécontentement permanent contre la gauche».

Pro-Israël, pro-Trump, pro-Marine Le Pen et anti-immigration

Jean-Michel Allard-Prus, qui fut brièvement un camarade d’Alexandre Bissonnette, le décrit lui aussi comme un «individu très timide». Ce dernier de confirmer : «Il a des idées politiques à droite, pro-Israël, anti-immigration. J’ai eu de nombreux débats avec lui concernant Trump. Il était évidemment pro-Trump.» De plus, le trentenaire avait déjà fait parler de lui pour «ses prises de positions identitaires pro-Le Pen et antiféministes à l’Université Laval et sur les réseaux sociaux», indique le collectif «Bienvenue aux réfugié(es) - Ville de Québec» sur sa page Facebook.

Le Journal de Montréal précise qu’Alexandre Bissonnette vivait encore chez ses parents, où une perquisition a été menée le 30 janvier. Il n’avait jamais été confronté à la justice et avait seulement commis «quelques infractions pour port de ceinture, vitesse et des stationnements illégaux au cours des dernières années (sic)», poursuit le quotidien montréalais. Selon les dernières informations, il aurait agi seul et détenait une arme d’assaut interdite au Canada, un AK-47.

Alexandre Bissonnette, auteur présumé de la fusillade de la grande mosquée de Québec. / Ph. Facebook

Un procès sous haute surveillance à l’affluence remarquée

Alexandre Bissonnette a été conduit dimanche vers 17 heures au palais de justice de Québec, enchaîne Le Journal de Québec, le tribunal ayant rapidement été pris d’assaut par de nombreux journalistes et des badauds curieux. Le suspect y a fait son entrée vêtu d’une combinaison blanche, menotté, «l’air abattu», «la tête basse, sans regarder personne», décrit la même source. Au total, il devra répondre de onze chefs d’accusation : six de meurtre prémédité et cinq de tentative de meurtre.

Les procureurs aux poursuites criminelles et pénales, Me Michel Fortin et Me Thomas Jacques ont fait savoir que, pour l’instant, la divulgation de preuve ne pouvait être remise à l’avocat de la défense, précise la publication En effet, cette dernière n’est pas disponible. Alexandre Bissonnette sera de nouveau amené devant la Cour le 21 février prochain.

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