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Grand Angle

Après le HCP, le ministère de l'Economie présente lui aussi son bilan de l'année 2016

L’année 2016, jalonnée d’obstacles, a été difficile, selon Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des finances. Ce dernier a tenu une conférence aujourd’hui au siège du ministère, dédiée aux résultats macroéconomiques de l’année passée. Détails.

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Mohamed Boussaïd lors de la conférence de presse sur le bilan macroéconomique de l'année 2016, le 27 janvier 2017 à Rabat. / Ph. Arietys
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Mohamed Boussaïd a présenté, vendredi 27 janvier au ministère de l’Economie et des finances, le bilan de l’année 2016 devant un parterre de journalistes.

Le ministre a commencé par contextualiser l’année écoulée : selon lui, beaucoup de facteurs ont été déterminants, parmi lesquels plusieurs crises qui ont affecté certains secteurs économiques. Au niveau international, la relation entre le royaume et l’Union européenne (UE) a été ébranlée par le Brexit. Sans compter que le Maroc ne dispose pas encore de gouvernement, a regretté le RNIste.

De plus, les relations géopolitiques tendues de certains pays, notamment en raison du terrorisme, ont causé une baisse des échanges commerciaux dans le monde. Le Maroc a ainsi enregistré une croissance plus faible que les années précédentes : 1,6% en 2016, sous l’effet d’une baisse de 8% de la valeur ajoutée agricole, a précisé Mohamed Boussaïd.

La sécheresse a aussi eu un effet néfaste sur le pays. Les conditions climatiques étaient «l’équivalent de ce qui s’est passé 30 ans auparavant», d’après le ministre. Pourtant, l’homme politique de 55 ans reste optimiste sur l’année fraîchement entamée : «Les pluies qu’a connues le royaume sont bénéfiques pour la psychologie des Marocains, mais aussi pour l’économie», a-t-il dit. «Les productions sont dans une vague d’automatisation pour ne plus dépendre du temps qu'il fait.»

Hausse dans le marché boursier, les exportations au détriment du déficit commercial

Concernant les exportations, une hausse de 2,1% a été enregistrée, contre 5,7% hors exportations pour l’Office chérifien des phosphates (OCP). Cette hausse n'a que très peu impacté le déficit commercial, qui s’est accru de 30 milliards de dirhams à la faveur de la hausse des importations. Les transferts des Marocains résidants à l’étranger (MRE) ont profité d'une tendance haussière (+3,4%) : 62,2 milliards de dirhams en 2016, contre 60,2 milliards de dirhams en 2015, contre 62,2 milliards de dirhams.

En outre, le marché boursier a connu une hausse significative : le secteur est passé d’environ -5% en 2015 à +30% l’année suivante. «Cela prouve la confiance des investisseurs», veut croire Mohamed Boussaïd. Les investissements directs à l’étranger (IDE) ont néanmoins connu une régression de 17%. Un résultat que le ministre explique par «une baisse des IDE dans les pays émergents en général». Ce dernier de se réjouir : «Le modèle économique marocain est fort grâce à la solidarité, la cohésion sociale, le peuple travailleur et la stabilité politique et économique».

Enfin, Mohamed Boussaïd a insisté sur les investissements publics : «La Maroc a besoin d’investissements publics pour rentabiliser les investissements sur les infrastructures. Le relais doit être pris par les secteurs privés pour impacter l’emploi et la croissance.» «L’objectif est de réduire les disparités entre les zones rurales et régler en profondeur les problèmes du chômage, surtout celui des jeunes», conclut le ministre.

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