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Grand Angle

Indice de démocratie : Le Maroc enregistre un léger progrès malgré la 105ème place

En 2016, le classement du Maroc s’est légèrement amélioré dans l’Indice de démocratie, publié annuellement par The Economist Intelligence Unit (EIU). Sur 167 pays inclus dans le rapport, le Royaume qui occupe la 105ème place doit son ascension principalement à la hausse du nombre des femmes au Parlement.

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Carte du classement mondial de l'Economic Intelligence Unit en 2016. / DR
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Le Royaume a gagné deux places dans l’Indice de démocratie, publié annuellement par The Economist Intelligence Unit (EIU). Selon le rapport qui vient d'être publié, le royaume obtient 4.77 points sur 10 contre 4.66 en 2015. Bien qu’étant le meilleur score enregistré depuis 2006, la nouvelle note assoit le pays dans la case des régimes hybrides, troisième catégorie établie par l’entreprise indépendante. Dans cette catégorie, le Maroc se place entre le Nicaragua et le Burkina Faso.

Un régime hybride 

Les pays sont classifiés, en effet, selon quatre régimes : démocratique, démocratique imparfait, hybride et autoritaire. Le calcul est basé sur 60 critères regroupés en cinq catégories alors que la notation se fait selon une échelle allant de 0 à 10.

Comment la note du Maroc a été calculée ? Le processus électoral et le pluralisme dans le royaume ont obtenu une note 4.75 alors que le score des libertés civiles est de 4.64, selon le rapport. Le fonctionnement du gouvernement obtient une note de 4.44 sur 10, la participation politique 5.63 et la culture politique 4.41. Selon cette évaluation, le Maroc n’a pour sa part jamais dépassé la moyenne, malgré son amélioration au fil des années.

L’amélioration observée par The Economist Intelligence Unit, filiale du groupe britannique The Economist Group, est due principalement à la représentation féminine au Parlement. Les représentantes de la nation ont raflé 81 des 395 sièges à la Chambre basse suite aux élections législatives organisées en octobre dernier. Des élections qui ont permis aux femmes d’occuper plus de 20% des sièges de la Chambre des représentants.

Quatrième place de la région MENA

Cette année, le Maroc a percé par son évolution dans une région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) dominée par la stagnation politique. Si peu de pays ont réalisé des progrès pour favoriser les pratiques démocratiques et plusieurs nations ont descendu la pente vers un plus grand autoritarisme. L’indice de démocratie y est le plus bas au monde avec une note de 3.56. En effet, l’indice met l’accent sur l’absence, dans cette région, de tout régime de démocratie complète alors que seuls deux systèmes politiques sont classés en tant que régimes démocratiques imparfaits, en l’occurrence la Tunisie et Israël. Toujours pour cette région, ils sont quatre pays à avoir des régimes politiques hybrides, dont le Maroc. Le rapport pointe également du doigt 16 autres régimes politiques de la région MENA, en les classant dans la catégorie des régimes «autoritaires».

Le Royaume chérifien est relégué à la quatrième place sur 20 pays comptabilisés par les observateurs de l’EIU dans la région MENA (la région étant composée de 23 Etats). Derrière Israël, la Tunisie et le Liban en tête du classement, le Maroc est suivi de la Palestine, la Jordanie, le Koweït, l’Algérie et l’Egypte.

Au niveau mondial, la démocratie est encline à baisser : le rapport épingle les Etats-Unis qui ont changé de catégorie puisque la puissance mondiale qui se targue d’être un pays de libertés est désormais une démocratie imparfaite.

Les meilleurs élèves de ce classement restent la Norvège, l’Islande, la Suède, la Nouvelle-Zélande et le Danemark. La queue de liste est occupée respectivement par la Guinée Equatoriale, la République de Centrafricaine, le Tchad, la Syrie et la Corée du Nord. Un résultat qui n’étonne guère. 

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