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Grand Angle

Rabat : Un sit-in des enseignants violemment dispersé

En parallèle avec la vague de manifestations déclenchée le 20 février dernier au royaume, les enseignants tentent depuis un mois de faire entendre leurs revendications. Ils se retrouvent au quotidien devant le ministère de l’éducation nationale, afin de réclamer, entre autres, l’amélioration de leurs conditions de travail. Des manifestations pacifiques, jusqu'à jeudi 24 mars, où la police aurait violement dispersé le sit-in causant des blessures graves parmi les enseignants.

Publié
Photo : Lakome
Temps de lecture: 2'

Depuis près d’un mois, les enseignants du primaire détenant un doctorat protestent chaque jour dans la capitale du royaume pour faire entendre leur voix au ministère de l’éducation nationale. Au lendemain des manifestations du 20 mars, ils décident de renforcer la mobilisation dans l’objectif d’améliorer leurs conditions de travail et obtenir un rehaussement des salaires. Mais aussi, ces instituteurs veulent que leur statut d’enseignant du primaire soit substitué par celui d’«enseignant supérieur».

Un des sit-in qui s’est tenu jeudi 24 mars, devant le bureau du premier ministre à Rabat, a violemment été dispersé.  Mohamed Talbi, un des organisateurs qui était sur place a déclaré : «lors des trois jours derniers, nous avons protesté pacifiquement à proximité du ministère de l'éducation, et aujourd'hui nous avons voulu manifester pacifiquement, devant le bureau du Premier ministre», rapporte l’agence Reuters.

Talbi explique à Reuters : «Ils nous ont empêché dans un premier temps, puis ils ont donné l'ordre à la police de nous frapper». La même source a qualifié l’intervention policière de «violente et barbare». L’affrontement  aurait causé plus de quatre blessés graves et plusieurs évanouissements. Rachid Benbir qui faisaient partie des manifestants, affirme avoir été victime de violence. «Un agent m'a frappé au visage avec un mégaphone, de nombreux enseignants ont été frappés, des enseignantes ont été insultées, leurs voiles ont été ôtés», a-t-il témoigné.

Pourtant tout semblait se dérouler dans la sérénité du côté des professeurs. Aucune forme de violence n’avait été signalée auparavant lors de leurs rassemblements quotidiens. La veille de ces événements, mercredi 23 mars, les enseignants s’étaient regroupés comme ils en avaient l’habitude, au ministère de l’éducation nationale pour poursuivre la protestation. Jusqu'à présent, leurs réclamations n’ont pas été prises en considération. C’est ce qui ressort des déclarations de l’un des manifestants, recueillies par Lakome.com : « Nous n’avons pas bougé de là depuis un mois, et le ministère n’a pas daigné nous accorder la parole. Aucun signal sérieux ou promesse de régler nos problèmes n’ont été émis».

reponse a bac-5 frappe bac+8
Auteur : moumen2
Date : le 28 mars 2011 à 21h28
et qui doit faire respecter la loi tes bac +8 qui se mettent plein le poches sur le dos des bac-25
REPONSE
Auteur : alicia1
Date : le 28 mars 2011 à 11h17
En France, c'est exactement la même chose. Nous sommes dans une société où les élites et les clans dominent. Si vous n'avez aucune connexion avec une communauté sociale vous ne pouvez rien avoir. Si vous avez un diplôme vous pouvez obtenir quelque chose, mais avec des relations. Nous ne sommes pas dans une société égalitaire. Cela est plus visible au Maroc ou le "gap" entre les personnes riches et pauvres est plus grand. En France, nous avons une classe moyenne, mais celle-ci s'effrite.
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Auteur : aamirr
Date : le 27 mars 2011 à 19h26
Sipalamemechose:

tu te crois en suede?
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Auteur : aamirr
Date : le 27 mars 2011 à 19h24
une petite question:

la police,les mroudes,cmi,les soldats...qui tapent sur les gents a chaque fois qu'on leur donnent l'ordre de le faire sont bien payés ?
ladina
Auteur : ayoubsabr
Date : le 27 mars 2011 à 17h22
Bonjour, sous Hassan II les enseignants représentaient le fer de lance du combat des marocains pour la dignité, rôle joué aujourd'hui par les jeunes du 20 Février. Après les gréves d'Avril 78 - enseignement et santé- le régime a perdu espoir de récupérer le monde des enseignants et a décidé de les marginaliser.
La référence aux diplômes a été le premier acte de destruction du métier d'enseignant c'est que au Maroc à travail égal le salaire n'est pas égal Il dépend du diplôme de l'enseignant .- la France n'est pas mieux dans ce domaine- ainsi on se trouve avec des enseignants qui font le même travail mais des salaires qui vont du simple au triple et des conditions d'évolution de carrières complétement différents.

La différentiation des statuts fait que les revendications des enseignants sont essentiellement statutaires et portant sur les salaires ; la qualité de l'enseignement ne concernent personne.

La réussite scolaire en France est tributaire de la richesse des parents plus les parents sont riches plus les enfants réussissent ceci est prouvé statiquement; exception faite des enfants des enseignants dont la réussite scolaire n'a rien avoir avec les revenus des parents et les placent dans les couches les plus aisées . Cet état de fait a été considéré par Jospin comme un privilège en nature lorsqu'il était ministre de l'Education Nationale.

Au Maroc les enseignants sont obligés de courir les cours particuliers ou les écoles privées pour pouvoir payer la scolarité de leurs enfants dans le privé c'est dire la faillite du système éducatif marocain ….....
Voilà un service public ou même ceux qui y travaillent ne sont pas capables d'en profiter

Espérons que la vague de réformes va permettre de reposer correctement les problèmes des services publics au Maroc et du contrat social qui lié les marocains entre eux .
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