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Grand Angle

Variety consacre un portrait à l’acteur franco-marocain Assaad Bouab

Assaad Bouab est la star marocaine montante du cinéma international. L’acteur a fait un sacré bout de chemin depuis son rôle de Mao dans «Marock» de Laila Marrakchi. Le magazine américain Variety lui a consacré un portrait.

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Assaad Bouab promeut le talent marocain au-delà des frontières du royaume. / DR
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Assaad Bouab promeut le talent marocain au-delà des frontières du royaume. L’acteur de 36 ans perce petit à petit dans le cinéma international. Il s’est même glissé dans les pages du magazine américain Variety, qui dévoile son parcours prometteur.

«Whatever Lola Wants» de Nabil Ayouch, «Marock» de Laila Marrakchi, «Le chant des hommes» de Mary Jimenez et Bénédicte Liénard - où il a arraché le premier rôle - : c’est peu dire que le Franco-Marocain enchaîne les succès. Dans la série «Dix pour cent», diffusée depuis octobre 2015 sur France 2, il interprète un milliardaire londonien charismatique et arrogant qui a racheté une agence artistique. La première saison de la série a été réalisée par Cédric Klapisch - on lui doit la célèbre «Auberge espagnole» et l’inénarrable «Péril jeune», entre autres. Le rôle va marquer un tournant dans la carrière d’Assaad Bouab. «C’est revigorant d’être dans une comédie qui peut atteindre autant de personnes, confie-il à Variety. Ça a été un long parcours pour passer du cinéma d’auteur à des séries qui ont un tel attrait.»

Polyglotte et ambitieux

L’acteur regrette toutefois le peu de diversité dans les rôles qu’il joue : «J’aimerais qu’il y ait plus de diversité dans les rôles qui me sont offerts», admet-il. «En France, je suis souvent cantonné aux rôles de banlieusard défavorisé ou de terroriste.» Il s’est même entendu dire plusieurs fois qu’il «n’avait pas la peau assez sombre pour certains rôles».

Qu’à cela ne tienne, le prodige nourrit de grandes ambitions : «J’aspire à dépasser les frontières de toutes les manières possibles. J’aimerais avoir une carrière qui me permette de switcher du français à l’anglais et même à l’arabe». Assaad Bouab avoue également une préférence pour les rôles historiques dans les films et les séries.

A ses débuts, le natif d’Aurillac a fait ses armes dans les plus grandes écoles d’art dramatique en France, à savoir le Cours Florent et le Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Après avoir grandi au Maroc, il s’est en effet installé à Paris, berceau français de la culture, pour entamer sa carrière. Depuis quelques années, son rôle dans la série américaine «Homeland» et le long-métrage britannique «Ali and Nino» lui a offert une visibilité à l’étranger, notamment à Londres. Dernièrement, le Brexit a fait naître chez lui quelques doutes : «Il est encore tôt pour le savoir, mais j’espère vraiment que les portes ne se fermeront pas pour moi, autant d’un côté que de l’autre. L’art a le pouvoir de réunir», dit-il, philosophe.

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