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Grand Angle

Maroc : Cinq partis se préparent à priver le PJD et ses alliés de la présidence de la Chambre des représentants

Même avec 125 sièges, la présidence de la Chambre des représentants pourrait échapper au PJD. Une coalition de cinq partis (PAM, RNI, MP, UC et USFP) s’achemine vers l’organisation d’élections des instances de la Chambre. Le gouvernement ne peut empêcher la tenue d'un tel scrutin. La démarche est constitutionnelle : la loi fondamentale du 1er juillet 2011 a instauré la séparation des pouvoirs.

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Même avec 125 sièges, la présidence de la Chambre des représentants pourrait échapper au PJD. / DR
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La riposte au communiqué du chef du gouvernement désigné, dimanche 8 janvier, mettant un terme aux négociations avec Aziz Akhannouch et Mohand Laenser, commence à s’organiser. Cinq formations, en l’occurrence le PAM, le RNI, le MP, l’USFP et l’UC, se préparent à la tenue d’élections des instances de la Chambre des représentants, y compris sa présidence, sans attendre la formation du nouveau gouvernement.

La question était au cœur de la réunion, hier, du groupe commun des députés de la Colombe et du Cheval. Il reste encore des modalités organisationnelles à accomplir, se rapportant essentiellement au secrétariat général de la Chambre basse. C'est d'ailleurs à cette instance qu'incombe la mission de prendre une telle initiative en commun accord avec les partis, avant de lancer la procédure permettant l’élection d’un président. Actuellement, le secrétariat général de la Chambre des représentants est dirigé par un membre de l'USFP.

205 voix dans l'escarcelle des adversaires du PJD

Le candidat pressenti pour occuper le poste n’est autre que Habib El Malki, de la Rose. Les cinq partis comptent en effet une majorité de plus de 205 députés (102 du PAM, 37 du RNI, 27 du MP, 20 de l’USFP et 19 de l’UC).

La démarche est constitutionnelle même si elle obéit à des calculs politiques visant à empêcher les islamistes et leurs alliés de mettre la main sur un poste important. Le PJD, l’Istiqlal et le PPS peuvent, s’ils le souhaitent, boycotter la session de l’élection. En revanche, ils n’auront aucunement le droit de présenter de recours devant la Cour constitutionnelle pour réclamer son annulation. Il en va de même pour le gouvernement. D’autant que la loi fondamentale du 1er juillet 2011 a instauré la séparation des pouvoirs.

Qu’un membre de l’opposition parlementaire accède à la présidence de la Chambre des représentants ne fait pas figure d’exception. En automne 2009, Mohamed Cheikh Biadillah, alors secrétaire général du PAM, avait été élu à la tête de la Chambre des conseillers contre un élu de la majorité gouvernementale, alors que le Tracteur était dans les rangs de l’opposition.

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