Certains lycéens marocains rejoignent le mouvement de protestation déclenché par le Mouvement des jeunes du 20 février. Une grève de protestation a été organisée, mercredi 23 mars, dans des lycées au Maroc. Comme les marches et sit-in depuis le 20 février dernier, cette grève porte l’empreinte du Mouvement du 20 février dans la catégorie «jeunes lycéens».
Seuls une vingtaine d’établissements, à travers tout le Maroc, ont suivi l’appel à manifester lancé dans plus de 96 lycées. Les manifestations se sont, dans l’ensemble, déroulées sans heurts. Montassir Sakhi, membre du Mouvement du 20 février, a seulement signalé l’intervention de la police à Chefchaouen et à Tanger. Deux élèves auraient été arrêtés par les limiers dans la ville du détroit. L’intervention de la police visait à empêcher les manifestants de sortir de leurs établissements et de déplacer leur mouvement dans les quartiers.
Les jeunes lycéens profitent à leur tour du contexte actuel de protestation pour égrener leur chapelet de revendications tout en exigeant le départ du ministre de l’éducation nationale. Ils dénoncent les différents plans de réforme de l’école qui n’ont pas porté leurs fruits ; exigent la modernisation des équipements scolaires et l’augmentation du nombre d’enseignants. Last but not least, les lycéens réclament également la marocanité de l’enseignement. Comprenez par là, l’adoption de la langue arabe comme principale langue d’enseignement dans le supérieur.