France : Un maire refusant la tenue de cours d'arabe dans une école envoie... la police municipale

Qui eût cru que des cours de langue arabe - facultatifs, précisons-le - déclencheraient une telle polémique ? Depuis septembre dernier, la commune de Six-Four-les-Plages (Var) voit s'opposer deux camps dans un combat juridique autour de l'enseignement de l'arabe à l'école primaire Reynier : d'une part le député-maire Jean-Sébastien Vialatte ; d'autre part l’Etat, représenté par la préfecture.

Le 25 septembre, une mère de famille s'indigne face à un mot de l'établissement demandant aux parents d'indiquer s’ils veulent inscrire leur(s) enfant(s) à des cours de langue arabe. S'en suit un tollé général : la publication est largement partagée, ainsi que l'idée selon laquelle ces cours seraient obligatoires. En réalité, ils s’inscrivent dans le système d’enseignement de langue et de culture d’origine (ELCO) qui a toujours été facultatif. Qu'importe, après la fédération Front national du Var, c'est au tour du député-maire Jean-Sébastien Vialatte de monter au créneau, indique le Monde :

«Je ne signerai pas la fiche qui autorise l’intervention de cours de langue arabe pendant le temps périscolaire (...) En effet, dans un rapport datant de 2013, le Haut conseil à l’intégration remettait en cause ces enseignements, allant jusqu’à affirmer que certains cours s’apparenteraient à des 'catéchismes islamiques'.»

Entre en scène, le 24 novembre, la préfecture du Var qui dépose un recours devant le tribunal administratif de Toulon, réclamant la suspension de la décision du maire de s’opposer à l’utilisation des locaux de l’école pour les cours. L'instance rappelle que ces cours relèvent de l’autorité du ministère de l’Education nationale. Le maire n’a donc rien à dire sur l’utilisation des locaux de l'établissement scolaire.