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Grand Angle

Région de l'Oriental : Le boom des stations-service expliqué par les pétroliers

Les visiteurs de la région de l’Oriental ont dû remarquer que le nombre de stations-service, nouvellement créées, ne cesse de grimper. La lutte menée pour combattre la contrebande du carburant a l’air de fonctionner. Quelles explications et quel impact ? Les réponses de Groupement des pétroliers au Maroc.

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Photo d'illustration. /DR
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Les contrebandiers de carburants dans la région de l’Oriental passent un sale temps, depuis quelques années maintenant, compte tenu des mesures prises par l’Algérie et le Maroc afin de mettre fin à ce trafic illicite. Les deux pays ont mené la guerre contre la contrebande depuis l’année 2014, tantôt en renforçant les contrôles au niveau des frontières, tantôt en construisant des murs ou des tranchées. Une politique qui a l’air de bien fonctionner puisque le trafic du carburant, lui, laisse désormais place à un nombre de plus en plus important de stations-service.

L’Etat, épaulé par le Groupement des pétroliers au Maroc (GPM) avait encouragé les pétroliers à ouvrir pour certains, rouvrir pour d’autres, les stations-service dans cette partie du Maroc. Mais comment les pétroliers expliquent eux-mêmes ce boom ? «Cela veut dire qu’il y a un programme d’ouverture avec l’arrêt de la contrebande effectivement, parce qu’il fallait faire face à la demande», nous déclare ce jeudi Adil Ziyadi, président du GPM. Selon lui, le nombre remarquablement important des nouvelles pompes s’explique aussi par le fait qu’«il y avait une contrebande très importante qui faisait que les stations avaient très peu de volume et donc depuis l’arrêt, il fallait trouver un moyen pour satisfaire la demande du marché».

«Nous ne disposons pas de chiffres de tout le secteur, donc je n’ai pas l’information mais globalement dans la région, il doit y avoir au moins entre 15 et 20 stations créées. Cela a donné beaucoup de souffle», nous répond-t-il quand on lui demande de chiffrer les nouvelles ouvertures. Avec ce chiffre qu’il avance, cela fait presque une à deux stations ouvertes chaque mois durant l’année 2016.

«Une très forte augmentation du chiffre d’affaire»

Notre interlocuteur confirme aussi que le GPM «avait discuté avec les opérateurs pour les encourager à ouvrir des stations-services à la demande des autorités locales». Et d’avancer qu’«il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été faits par chaque société et aujourd’hui, il est plus question de parler de pénurie». Adil Ziyadi nous fait aussi de l’histoire, en rappelant que les gérants n’étaient pas intéressés à ouvrir de nouvelles stations dans cette région à cause du problème de la contrebande. Sur les dix dernières années, il y a même des stations qui avaient mis la clé sous la porte. «Il a fallu soit réactiver un certain nombre de stations fermées, soit réaliser de nouveaux investissements carrément à zéro, ce qu’ont fait les sociétés», argue-t-il.

Quant à la rentabilité, le chef des pétroliers ne peut que se réjouir puisqu’il nous assure que «chaque station aura sa part». Il nous explique que «les stations sont réparties actuellement sur toute la zone et comme vous le savez, c’est une région importante puisque nous avons Oujda, Al Hoceima, Nador, Bouarfa. Quand on dit 20 stations de services, cela peut paraitre important, mais quand vous les ramenez à chaque ville, cela fait trois ou quatre stations de services par ville, donc ce n’est pas énorme».

Qu’en est-il des chiffres d’affaires de ces stations ? «Ce que je peux vous dire aujourd’hui c’est qu’on n'a pratiquement plus de contrebande. Donc je pense, à part quelques cas isolés, que cela représentera 100% de la demande locale», fait-il savoir. Et du président du GPM de conclure qu’«il y a eu une très forte augmentation du chiffre d’affaire dans cette région, les volumes vendus ayant plus que doublé».

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