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Breve

Les coûteuses coquetteries de Jack Lang à l'IMA

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Jack Lang a été nommé à la tête de l'Institut du monde arabe (IMA) début 2013 par François Hollande. / Ph. IMA
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Jack Lang, à la tête de l'Institut du monde arabe (IMA) depuis début 2013, voit les choses en grand. C'est peu dire si la deuxième personnalité politique préférée des Français* a la folie des grandeurs : dans un article publié hier dans le magazine Capital, l'ancien ministre de la Culture se fait épingler pour ses «incroyables gaspillages».

C'est que la conjoncture actuelle de la fondation de droit privé, contrôlée à parité par la France et 21 Etats membres de la Ligue arabe, ne prête guère à un train de vie dispendieux. Or, Jack Lang fait fi, manifestement, du régime budgétaire restreint, pour ne pas dire serré, auquel est soumis l'IMA. «Nous sommes pauvres mais sexy», lance-t-il, soucieux de botter en touche les déboires financiers de l'institution.

Les chiffres, pourtant, ne sont pas bons : la fréquentation est tombée de 1 million de visiteurs en 2014 à 757 000 en 2015, et ce ne sera pas mieux en 2016, devine Capital. Les comptes de l'IMA ne sont pas non plus au beau fixe : ils se sont maintenus dans le rouge après son arrivée, accusant une perte record de 2,5 millions d'euros en 2015. «Là encore, 2016 s’annonce du même acabit. Pas rien pour une entité dont les ressources sont de 18 millions d’euros.»

Autres chiffres ; ceux des fastes de M. Lang. Une oeuvre du Marocain Ahmed Cherkaoui, cotée plus de 1 million d’euros, qui trône dans son bureau. Le Libanais Noura, restaurateur au dernier étage de l'IMA, réclame 41 000 euros d'impayés au couple Lang et à leurs invités, ainsi que 1 million d'euros de dommages et intérêts. Enfin, «l’état-major de l’IMA a ses habitudes à quelques belles tables de la Rive gauche, où on laisse aisément 80 euros par tête». De quoi saler davantage la facture.

(*) Baromètre Ipsos «Le Point» du 1er octobre 2016

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