Quand la France doit compter sur les immigrés pour son avenir ! Ces derniers sont actuellement estimés à 6,7 millions dans l’Hexagone (11% de la population) et sont la cible préférée des politiciens. Seulement, voilà une nouvelle qui devrait rassurer les immigrés sur leur avenir dans leur pays d’accueil. En effet, dans leur essai «Les trente glorieuses sont devant nous», Karine Berger et Valérie Rabault considèrent l’immigration comme un des facteurs de salut de la France.
Pour les deux auteures, membres du Parti socialiste français, il faut même envisager «un flux de 300 000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040». Car ces immigrés sont « indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale» ajoutent les deux chercheures.
Revoir la politique migratoire
En 2040, environ 26% des Français auront plus de 65 ans, par conséquent : «il faut modifier la politique d’immigration» pour faire face au vieillissement de la population. Donc, accueillir 300 000 nouveaux immigrants chaque année contre les 100 000 officiellement recensés actuellement. Sur le plan économique, une récente étude de l’Institut national français des études démographiques (INED) rappelait que les immigrés rapportent quelques 12,4 millions d’euros à l’Etat français.
«Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes [immigrés], parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques», expliquait alors le professeur Xavier Chojnicki, lors de la publication de l’enquête de l’INED. Ce qui vient conforter l’idée soutenue dans l’essai.
Pour intégrer les immigrés, l’Etat français est appelé à «mettre à bas la ghettoïsation». Le coût de ce phénomène frôle les 80 milliards d’euros estiment les auteurs des «Trente glorieuses sont devant nous». Cet ouvrage soutient l’idée que la France a les ressources pour les défis qui se posent devant elle. A condition de faire les bons choix en matière d’éducation, de logement, de transports, d’investissement ou encore d’immigration.