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Grand Angle

« Marocanité de la Mauritanie » : Après Abbas El Fassi, Ahmed Taoufiq Hejira désavoue lui aussi Hamid Chabat

Après la mise au point mardi signée Abbas El Fassi au sujet des propos de Hamid Chabat, le président du Conseil national du parti de la Balance publie ce mercredi une deuxième mise au point. L’occasion pour lui d’affirmer que les déclarations du secrétaire général étaient «éminemment personnelles». La liste des anti-Chabat ne fait que s’agrandir.

(avec MAP)
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Ahmed Taoufiq Hejira en compagnie de Hamid Chabat. / Ph. Le Desk
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Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI) fait toujours l’objet de plusieurs attaques, y compris en provenance de sa propre famille politique. Après la réaction de l’ancien Premier ministre Abbas El Fassi, le président du Conseil national du parti de la Balance, Ahmed Taoufiq Hejira, a affirmé ce mercredi que les déclarations de Hamid Chabat au sujet de la Mauritanie étaient «éminemment personnelles» et «n’ont été examinées et approuvées par une quelconque institution du PI».

«En tant que président du Conseil national du Parti de l’Istiqlal, deuxième institution décisionnelle après le Congrès général du parti, je souhaiterai annoncer avoir sous-estimé autant la gravité de la déclaration du secrétaire général (…) que les répercussions de [sa] déclaration (…) relative à ce sujet», a-t-il écrit dans une mise au point relayée par la MAP, tout comme celle d’Abbas El Fassi.

L’ancien ministre de l’Habitat et de l’urbanisme au sein des gouvernements Jettou et El Fassi précise qu’«après le recul nécessaire pour évaluer ce qui s’est passé, et suite aux grandes répercussions de ce sujet au niveau national, continental et international», il souhaite «rappeler que ni le choix de ce sujet, ni son timing, ni sa teneur n’ont été examinés et approuvés par une quelconque institution du parti».

Hamid Chabat «a donné libre cours à son propos considérant qu’il s’adressait à une réunion interne», d’autant que le communiqué émanant du comité exécutif n’a pas prévu «les retombées négatives pouvant découler de ce sujet».

De nouveaux noms s'ajoutent à la liste des anti-Chabat

«J’aimerais rappeler que les positions officielles du Parti de l’Istiqlal au sujet de la Mauritanie, pays voisin et frère, ont toujours été fondées sur le respect de ses frontières et de son intégrité territoriale connus et reconnus par le droit international», ajoute-t-il dans le communiqué.

«Cette déclaration ne saurait troubler l’atmosphère avec nos frères mauritaniens. Le Parti de l’Istiqlal reste fidèle à la mémoire de ses pionniers et à l’action en faveur du soutien de la coopération bilatérale et du respect mutuel, partant de notre forte conviction en la nécessité de bâtir sur de bonnes bases adossées à l’édification de l’Union maghrébine sur des fondements solides respectant les intérêts suprêmes communs», conclut péniblement Ahmed Taoufiq Hejira.

Depuis ses propos tenus samedi 24 décembre et le communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC) datant de lundi, Hamid Chabat ne cesse de recevoir une pluie de critiques suite à la polémique sur la «marocanité de la Mauritanie». Jusqu’à présent, la liste des voix dénonçant ses propos comprend Ahmed Taoufiq Hejira, Abbas El Fassi, Aziz Akhannouch, le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Mouvement populaire (MP), le gouvernement ainsi que le chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane.

S’exprimant en marge de sa rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, ce mercredi à Zouirate, le chef du gouvernement désigné a déclaré que «les déclarations du secrétaire général de l’Istiqlal sont irresponsables et ne nous engagent pas».

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