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Breve

France : Une caissière marocaine fait une fausse couche et se fait sanctionner

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L’Auchan City de Tourcoing avait déjà été épinglé pour avoir licencié (puis réintégré) une caissière à cause d'une erreur de caisse de 0,85 centimes d'euros. / Ph. La Voix du Nord
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Une caissière marocaine a été victime d’une fausse couche à son poste qu’elle n’aurait pas été autorisée à quitter, d’après RTL. Salariée à l’Auchan City de Tourcoing, la jeune femme de 23 ans avait signé son contrat de professionnalisation en novembre dernier.  

Peu après son embauche, Fadila (*) apprend qu’elle est enceinte. Sujette à des nausées et des vertiges, elle est naturellement contrainte à se rendre aux toilettes plusieurs fois par jour. Elle en fait donc la demande mais essuie un refus de la part de ses supérieurs hiérarchiques, arguant que si on la lui accorde, il faudra que ce soit le cas pour tous les employés.

Malgré les signaux d’alerte émis par la jeune femme auprès de sa responsable, elle a été victime d’une fausse couche à la caisse où elle travaillait. Les pompiers lui ont demandé si elle avait pu aller aux toilettes : «Non, pas depuis trois heures que je demande», dit-elle leur avoir répondu.

«Il faudra ramener le justificatif», lui aurait rétorqué sa supérieure, lui demandant également si elle pouvait revenir travailler le lendemain. En tout et pour tout, Fadila n’aura reçu que 350,64 euros de salaire pour le mois de novembre : «La période d’arrêt consécutive à ce drame personnel ne m’a pas été rémunérée», écrit-elle dans un courrier adressé à la direction, précisant que cette dernière n’a pas reconnu qu’il s'agissait d’un accident du travail.

De son côté, la Confédération générale du travail (CGT) a indiqué que «c’est le fonctionnement du magasin qui est responsable (de ce drame, ndlr). Cela fait des années que les salariés font remonter les techniques de management exécrables».

La direction de l’Auchan City de Tourcoing n'a souhaité faire aucun commentaire au site de RTL et a renvoyé vers la direction de la communication à l’échelle nationale. Celle-ci évoque «un enchaînement malheureux des faits» et une «incompréhension mutuelle».

(*) Le prénom a été modifié

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