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Breve

Désintox de la désintox du ministère de l'Intérieur sur la Une de Al Massae sur Imilchil

Publié
« Mises en garde contre une tragédie humaine après le blocage de dizaines de village et de douars par la neige » à la Une du journal Al Massae dans son édition du vendredi 23 novembre 2016.
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Jolie tentative du ministère de l'Intérieur qui s'essaye à la critique des médias. Dans un démenti reçu par notre rédaction, les services de Mohamed Hassad ont voulu épingler une information erronée du quotidien arabophone Al Massae.

Sur la couverture de son édition du vendredi 23 décembre 2016, le journal publie un court article sur la vague de froid qui sévit dans l'Atlas et notamment à Imilchil, avec une  photo d’illustration d’un homme enturbanné, portant dans ses bras un enfant enveloppé dans un keffieh. Le titre en manchette alerte : «Mise en garde contre une tragédie humaine après le blocage de dizaines de village et de douars par la neige». 

Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, la photo est celle d’un homme portant «la dépouille» d'un enfant et le «présente de façon erronée comme un habitant de la région d'Imilchil, dans la province de Midelt». Le ministère affirme, par la suite, que la photo en question ne concerne aucunement le Maroc et qu'elle avait été relayée par des médias arabes en 2015, en rapport avec les souffrances des citoyens syriens à cause des conditions climatiques.

Or, il est nullement écrit dans l'article qu'un enfant est décédé. Aucune mention n'est faite sur la contextualisation de la photo d'illustration ; ce qu'on peut regretter, puisque les photos des douars du Maroc bloqués par la neige ne manquent pas. 

En réalité, l'article s'inquiète de la «hausse enregistrée de décès de mères et leurs nouveaux-nés» et rapporte l’appel d’associations pour le désenclavement de la région dont les habitants souffrent de faim, de froid, de rareté des soins médicaux qui mettraient en péril la vie des malades et des femmes enceintes. En effet, à cause des routes bloquées et délabrées, ni les véhicules 4x4, ni les ambulances ne peuvent accéder aux douars reculés, explique le journal. 

En résumé, le ministère de l'Intérieur dément sa propre interprétation d'une photo d'illustration sans légende, et qui ne se vérifie pas dans le texte de l'article. 

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