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Grand Angle

Portrait : Karim Bouamrane, franco-marocain et nouveau porte-parole du Parti socialiste

D’abord sympathisant puis membre du Conseil national, secrétaire national adjoint professions libérales et enfin secrétaire national à l’innovation d’avril à décembre 2016, le Franco-marocain Karim Bouamrane est officiellement le porte-parole du Parti socialiste (PS) depuis samedi dernier. Retour sur son expérience ainsi que ses prochaines missions, qui ne seront pas faciles, compte tenu de la conjoncture politique actuelle. Portrait.

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Karim Bouamrane, membre du Conseil national et porte-parole du Parti Socialiste (PS). /leparisien
Temps de lecture: 3'

Ils sont plusieurs citoyens français d’origine marocaine qui continuent de rendre fières la communauté des Marocains établis à l’étranger et les Marocains en général. Karim Bouamrane, devenu le 17 décembre dernier, le porte-parole du Parti socialiste (PS), est l’un des exemples de consécrations récentes. Son expérience illustre l’ascension au pouvoir au sein d’une formation politique qu’il a intégré il y a quelques années.

Chef d'entreprise dans le domaine de la sécurité informatique, Karim Bouamrane a grandi dans une famille d’origine marocaine en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue parisienne. Son engagement politique a commencé il y a déjà une vingtaine d’année. «J'avais 15 ans lorsque j'ai commencé à participer à mes premières manifestations. Je suis descendu dans la rue pour soutenir les sandinistes dans la guerre au Nicaragua, puis pour demander la libération de Nelson Mandela», confiait-il à Francetvinfo.

Sympathisant puis membre du Conseil national du Parti socialiste, il a été candidat en 2014 à la mairie de la ville Saint-Ouen, la ville où il a grandi. Une mairie qui avait basculée à droite après 69 ans de gouvernance communiste. Un revirement qui n’a pas découragé le jeune franco-marocain, qui a «hérité de ses parents la passion» pour la politique. «Mon père était ouvrier dans le bâtiment, il m'a transmis les valeurs de travail, solidarité et d'humilité», confiait-il à la radio de Francetvinfo. Il a été même secrétaire national adjoint Professions libérales, puis secrétaire national à l’innovation d’avril à décembre 2016. Sa devise ? «Quand on veut, on peut», mais surtout beaucoup de volonté de réussir, affirme-t-il.

Compte tenu de la conjoncture politique, sa mission s'annonce difficile

Sur sa nomination récente, il déclare mercredi au média français Le Courrier de l’Atlas qu’il ne s’attendait pas à être nommé pour ce poste. «Suite au remaniement ministériel de décembre, Olivier Faure a été élu président du groupe PS à l'Assemblée nationale et il ne pouvait donc plus être porte-parole de notre parti. Le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis a proposé ma candidature au conseil national qui l'a approuvée le 17 décembre dernier», dit-il. Le Franco-marocain a encore de grandes ambitions puisqu’il souhaite «faire en sorte» que la primaire de gauche «soit un succès». Il étale aussi ses principales missions :

«Tout mettre en œuvre pour qu'il y ait un maximum de votants afin que le candidat choisi mette la gauche dans une dynamique de victoire. Nous devons nous battre pour que les Français n'aient pas à devoir choisir au second tour de l'élection présidentielle entre François Fillon et Marine Le Pen.»

Karim Bouamrane n’a pas manqué d’affirmer que cette nomination est «un honneur», «une grosse responsabilité» mais également «une suite logique» à son parcours. «J'ai été élu local dans ma ville à Saint-Ouen pendant plus de vingt ans et j'ai exercé toutes les responsabilités au sein de mon parti. Je sais que ce n'est pas tendance de dire ça en ce moment mais oui, j'aime mon parti et oui je suis fier de le représenter», affirme-t-il. 

Mais sa nouvelle nomination, bien qu’il ne l’admette pas, intervient dans un moment assez difficile. Il préfère toutefois avancer que «c'est pendant les périodes difficiles qu'on doit tous se retrousser les manches, afin de tout faire pour rassembler le plus grand nombre autour de nos valeurs d'égalité et de fraternité». Et son aventure au sein du PS se poursuit, puisqu’il compte être «bien là pour préparer les élections présidentielles, et ne l'oublions pas, les élections législatives qui suivront juste après». Un «vaste», voire «très» vaste chantier donc qui l’attend.

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