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Grand Angle

Maroc : Les investissements directs étrangers stables en 2010

Malgré des annonces en baisse, les investissements directs étrangers (IDE) étaient en légère hausse fin 2010. Une année charnière pour la région, indique le dernier rapport «Invest In Med», entre crise économique en 2009 et crise politique en 2011, avec ses conséquences positives et négatives. Cette nouvelle année pourrait néanmoins voir les IDE augmenter au Maroc de manière significative, estiment les auteurs du rapport.

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Les IDE au Maroc en millions d'euros, moyenne 2008-2010. Source : AMINA MIPO.
Temps de lecture: 3'

Par rapport à 2009, le montant des investissements directs étrangers (IDE) annoncés ont baissé au Maroc en 2010 pour atteindre 2,3 milliards d'euros. Cela correspond au plus faible niveau depuis 2005, où les IDE annoncés s'élevaient à 1,6 milliards d'euros. «Le Maroc, brillant pour les partenariats et apprécié des PME, nʹa pas réalisé un très bon score», estiment pour cela les auteurs de la dernière étude «Invest In Med», du mois de mars 2011, publiée en début de semaine.

Mais malgré la baisse du montant d'IDE annoncé, les investissements réels auraient été en hausse en 2010 par rapport à 2009. Du moins dans les 10 premiers mois, pour lesquels l'Agence Marocaine pour le Développement des Investissements fait état d'une augmentation de 16% du volume des investissements au Maroc, qui auraient atteints 1,8 milliards d'euros. «Les IDE devraient ainsi connaitre une hausse plus marquée en 2011», indique l'étude.

Origines européennes et arabes

Le principal pays d'origine d'IDE au Maroc reste la France, avec en moyenne 1 milliard d'euros par an depuis 2008. L'Espagne arrive deuxième (339 M €), suivie du Koweït (327 M €). Les Emirats Arabes Unis (160 M €), le Royaume-Uni (143 M €), l'Arabie Saoudite (88 M €) et la Libye (71 M €) sont également d'importants investisseurs au Maroc.

Une des tendances générales des investissements au sud de la Méditerranée observée par l'étude, la diversification des secteurs d'investissements, est valable également pour le Maroc. Longtemps dominé par les investissements dans le tourisme, les industries de pointe intéressent davantage les investisseurs étrangers. Au Maroc, cela concerne surtout le secteur automobile et l'aéronautique. Les secteurs du textile et de l'agroalimentaire peineraient toujours à attirer des investissements étrangers importants (à noter que sur ce point, l'étude mentionne la région en entier, sans donner de précisions pour le Maroc).

ONA, OCP, Attijariwafa Bank parmi les champions du Sud

Les investissements marocains à l'étranger restent, quant à eux, plutôt faibles, le pays «émarge encore peu à lʹIDE en valeur relative». En Méditerranée, ils concernent surtout la Libye (61 millions d'euros), la Jordanie (15 millions d'euros), et la Tunisie (où Attijariwafa Bank a ouvert des filiales. Plusieurs groupes marocains ont également investi dans les services en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et aux Pays‐Bas, précise l'étude.

Parmi les grands groupes marocains, trois se distinguent : l'ONA (Omnium Nord Africain), l'OCP (Office Chérifien du Phosphate) et la précitée Attijariwafa Bank. Ces trois groupes font partie, selon les auteurs de l'étude, des nouveaux champions industriels du Sud. Cependant, «peu de ces champions peuvent être comparés aux majors de certains pays développés ou émergents (les Sinopec, ChinaMobile, PetroChina, Tata, Mittal, etc.)».

2011, année de crise ?

L'étude, élaborée en coopération entre ANIMA-MIPO (réseau d'investissements en Méditerranée) et le programme «Investir en Méditerranée» de l'Union Européenne, analyse quelque peu les crises politiques actuelles que connait la région, et les effets qu'elles peuvent avoir sur les investissements étrangers et le développement économique.

Des crises qui ne répondent pas à des logiques purement économiques, comme le relèvent les auteurs. Ils ont, pour cela, comparé l'index Gini, le niveau des clivages entre riches et pauvres dans différents pays du sud de la Méditerranée. Trois pays qui sont «parmi les plus égalitaires (Egypte, Libye, et à un degré moindre, Tunisie), ont été paradoxalement les plus touchés par les révolutions du début 2011, alors que le Maroc, la Syrie ou le Liban (plus inégalitaires) sont relativement épargnés à ce jour», s'étonnent les auteurs.

Dans le court terme, ces révolutions constituent un handicap non négligeable pour les économies concernées, mais dans le long terme, elles ont le potentiel d'améliorer le climat des affaires et la compétitivité économique, indique l'étude. Elles devraient également obliger «toute lʹEuro-Méditerranée à reconsidérer en profondeur une organisation socio-politico-économique dépassée (migrations, partenariat de développement, nouveau voisinage et Union pour la Méditerranée...)», considèrent les auteurs. Une conséquence plus concrète est, selon eux, que «les partenariats sensibles, en particulier avec les groupes associés à certaines oligarchies proches des pouvoirs (qui contrôlent fréquemment 30% de lʹindustrie dans les pays concernés), vont vraisemblablement marquer un temps dʹarrêt, en attendant une reconfiguration des centres de décision».

Champion
Auteur : paysan81
Date : le 18 mars 2011 à 19h32
Pour être une puissance régional il faudrait que les petites gens et les plus riches soient éduqué et honnête.

Et tout viendra par la suite.
c'est faux..
Auteur : ibn_batouta
Date : le 18 mars 2011 à 10h20
Le problème du Maroc c'est plutôt la corruption, l'injustice et l'enseignement qui est loin de répondre au besoin du marché de l'emploi.
Il y'a aussi le manque d'investissement au niveau de la recherche scientifique.

On a eu plusieurs années sans manifestations ni heurts social pourtant l'économie marocaine est loin d'être florissante, à part quelques privilégies et parvenues la majorité de la population vit une vrai misère et la classe moyenne tend à disparaître.
c'est normale
Auteur : sakki
Date : le 18 mars 2011 à 03h21
vu ces manifs insensés de créer tant de bruit et désordre d'ailleurs c'est leur but qui manifeste? ce ne sont pas des gens qui ne veulent que du mal à ce paradis de l'Afrique du nord
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