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France : Le calvaire d'un tireur sportif marocain victime de l'état d'urgence

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Le Marocain Abdel Hajji, début novembre, devant l’usine où il travaillait en Bourgogne. / Ph. Martin Colombet et Hans Lucas pour Libération
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Abdel Hajji est tireur sportif, mais aussi Marocain et musulman. C’est ce qui lui a valu l’intervention brutale du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) en novembre dernier à Saint-Valérien (Yonne), rapporte Libération. Si les traces sont aujourd’hui peu visibles, le traumatisme, lui, ne quitte plus l'homme innocenté.

Un an plus tard, après son assignation à résidence durant trois mois et la perquisition d’armes qu’il détient en toute légalité, le tribunal administratif a invalidé le dossier et condamné l’Etat à réparer le préjudice subi par Abdel Hajji en lui versant 1 170 euros.

Pour l’arrêter en pleine nuit dans son domicile, le préfet de l’Yonne ne s’est pas embarrassé de détails pour ériger l'homme au casier vierge en menace. Ses arrêtés sont fondés sur une fragilité psychologique à la suite d’un accident industriel où l’un de ses collègues est mort devant ses yeux quelques mois auparavant. Ou encore le drapeau du Tawhid (Unicité) que le sportif possédait dans sa maison.

Abdel Hajji raconte les coups et insultes racistes qu’il a reçu de la part de l’unité d’élite : «Une fois maîtrisé au sol, un gendarme m’étranglait et pesait de tout son poids sur mon dos tandis qu’un autre m’enfonçait son doigt dans l’œil, un d’eux répétait des insultes en boucle : «Fils de pute de terroriste», «Sale Arabe de merde, on va te tuer.»

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