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Grand Angle

Raissouni encourage le PJD à s’opposer « sans répit et sans concessions » aux tenants du « Tahakoum »

Après avoir tiré à boulets rouges sur les Frères musulmans en Egypte, Ahmed Raissouni revient avec de nouvelles déclarations sur la politique interne du Maroc. Dans une interview accordée à un média arabe, le religieux parle de la relation de son parti, le PJD, et le Mouvement unicité et réforme avec les tenants du "Tahakoum" et minimise le blocage que connaissent les consultations pour la formation du gouvernement Benkirane III.

 

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Ahmed Raissouni / Ph. AFP
Temps de lecture: 2'

Ahmed Raissouni multiplie les déclarations aux médias. Sa toute dernière sortie, il l’a réservée au site «Al Arabi 21», basée à Londres et proche du Qatar. Une occasion pour le religieux d’aborder des questions politiques locales, telle le retard dans la formation du gouvernement Benkirane III. Le premier président du Mouvement unicité et réforme explique le blocage que connaissent les consultations pour une nouvelle majorité gouvernementale par la nature même du «processus de la transition démocratique», engagé depuis presque deux décennies au royaume.

«Il n’est ni facile ni à portée de main». Et du coup il est «logique» que surgissent des incidents de «blocage» et de «tensions» entre les acteurs politiques. De petites entraves que Raissouni qualifient de «naturelles» et sans aucune incidente sur «le processus démocratique qui se poursuit», a-t-il souligné.  

Pas de compromis avec les tenants du «Tahakoum»

Mais cette modération de ton disparait lorsqu’il aborde «Tahakoum». Raissouni défend ainsi la position du PJD :

«On ne peut parvenir à des compromis avec ceux qui dressent des obstacles devant la démocratie, les élections transparentes et les institutions légalement élues.»

Et d’enchainer en encourageant la direction du PJD à s’opposer «sans répit et sans concessions» aux tenants du «Tahakoum». Pourtant, l'homme fort du MUR se dit ouvert au «dialogue» et n'exclut pas de «s’entendre (avec eux) si c’est possible sur ce que nous partageons en commun». Raissouni explique que «le Mouvement unicité et réforme n’a pas une orientation à s’opposer aux parties qui dominent les rouages de l’Etat en économie, politique, médias, sécurité, et même dans l’enseignement».

Et de nuancer en affirmant que «nous ne devons pas les affronter» mais plutôt «les ramener» sur le chemin «de la loi, la constitution et aux institutions constitutionnelles auxquelles nous devons donner toutes leur crédibilité. Si non, ce jeu sera sans crédibilité».

Le premier président du MUR prédit, par ailleurs, un avenir sombre pour le PAM, le grand adversaire du PJD. «Ils sont nombreux à prévoir une dislocation de ce parti qui n’a plus aucun rôle à jouer». Raissouni anticipe cependant que cette formation «sera relancée sous une autre forme».

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