Tourisme : Comment Instagram a rendu la piscine d’un Riad à Marrakech très célèbre

Le couple qui a pris la relève en 2015, a annoncé à Mashable, la rénovation et le lancement d'une toute nouvelle stratégie centrée sur les blogueurs et les médias sociaux. Ce n’est donc pas un hasard puisqu’Alice Tassery est une ancienne responsable de communication en France. «En Février, nous avons eu notre premier Instagrammer @galabcn, une marque de styliste de mode en Espagne», a-t-elle écrit. «Elle a été la première à promouvoir le Riad via son Instagram. A cette époque, elle avait 10K (10 000, ndlr) followers. Ça m’a paru énorme car nous avions seulement 200-300 adeptes», poursuit-elle.

Trainée de poudre

La célébrité du Riad a atteint son apogée grâce à une photo publiée sur le réseau social par Lauren Bullen, propriétaire du compte Instagram @gypsea_lust (826 000 followers) et son partenaire Jack Morris, alias Doyoutravel (1,6 millions de disciples). On les voit, à travers de beaux clichés, prendre le petit déjeuner au bord de la piscine. Lauren Bullen a ensuite accusé une certaine @diana_alexa d’avoir plagié ses photos de voyages, ce qui a créé une polémique virale. Plusieurs ont crié au canular sur cette affaire et Bullen a refusé de parler de l'incident, en supprimant même sa publication originale de son site Web.

Il est connu qu’hôtels et offices de tourisme paient les influenceurs des réseaux sociaux pour que ces derniers visitent leurs sites et en fassent la promotion. Lauren Bullen a confié à Mashable qu’il y avait un certain quid quo pro impliqué, avec Riad Jasmin : «Nous y avons passé deux nuits en échange d'une publication chacune». Elle ajoute : «Les messages sont devenus viraux et maintenant tout le monde veut séjourner là-bas et avoir la même photo».

Le coût des chambres, selon le site, varie entre 95 et 125 euros la nuit. La co-gérante Alice Tassery ne s’épanche pas sur la contrepartie qu’elle propose aux blogueurs, que ce soit avec des chambres gratuites ou d'autres avantages.

«Toutes nos collaborations sont différentes, selon le nombre de followers, du feeling que les blogueurs offrent», a-t-elle écrit sur la plateforme multimédia. «Nous ne voulons pas en dire plus sur notre façon de travailler avec les blogueurs de voyage, parce que nous ne voulons pas que les gens nous copient. Nous pouvons simplement dire qu'il n'y a pas de règles pour les collaborations mais toujours quelque chose à discuter afin d'avoir une relation gagnant / gagnant», conclut-elle.

Compte tenu du buzz suscité, la campagne de promotion de ce riad est probablement l'une des moins onéreuses qu'ait connue le Maroc.