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Grand Angle

Blocage au gouvernement : L’Istiqlal défend la tenue de législatives anticipées

Six semaines après la tenue du scrutin du 7 octobre, la constitution du nouveau gouvernement reste toujours indécis. L’Istiqlal de Hamid Chabat, animé par des calculs personnels, ne cesse de défendre l’option de législatives anticipées. Détails.

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L’Istiqlal présente le remède miracle au blocage que connaissent les difficiles consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement. Par la voix de son quotidien arabophone Al Alam, le parti de la Balance défend l’option d’un retour aux urnes. Des élections anticipées afin de donner une majorité cohérente et une opposition claire.

Le journal reconnait que le chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, a échoué à constituer une majorité à cause de manœuvres orchestrées par des «parties qui veulent souiller la constitution» à dessein de «servir des intérêts politiciens étriqués», et ce en «neutralisant le Parti de la Justice et du Développement et l’éloigner de ses alliés, les formations nationales et démocratiques», sous entendu le PI et le PPS.

Seul Chabat défend publiquement des législatives anticipées

Le quotidien Al Alam ne fait que relancer une idée chère à Hamid Chabat. En effet, le secrétaire général de l’Istiqlal a déjà plaidé pour des élections législatives anticipées. D’autant qu’elle lui permettra de poursuivre son «règne» à la tête de la Balance pendant quelques de mois de plus. L’échéance du 17e congrès, prévue en principe en mars prochain, sera automatiquement reportée pour quelques mois, sachant qu’il faut une moyenne de six mois pour les partis politiques et le ministère de l’Intérieur pour se préparer à un nouveau scrutin.

Mais un retour aux urnes ne serait pas une bonne nouvelles pour la classe politique dans son ensemble. Et pour cause, de nombreux députés ont dépensé des millions de dh pour arracher leurs sièges lors du scrutin du 7 octobre. Des législatives anticipées signifieraient de nouvelles dépenses y compris pour les amis de Hamid Chabat.

A ce facteur financier s’ajoute un autre d’ordre constitutionnel. Avant de reprendre le chemin des urnes, il faut que le roi Mohammed VI annonce, dans un discours à la nation, la dissolution de l’actuelle Chambre des représentants conformément à l’article 96 de la loi fondamentale du 1er juillet 2011.

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