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Le Maroc a engagé depuis 10 ans un programme national d’assainissement (PNA) visant l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et la protection de l’environnement. Dans le contexte actuel de stress hydrique que connaît le pays, ce programme d’assainissement des eaux usées constitue également une composante importante de la stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques.
Plusieurs progrès ont déjà été obtenus depuis le lancement de ce programme. Si le taux d’épuration n’était que de 8% il y a dix ans, il s’élève aujourd’hui à 36%. En outre, 73% des citadins sont désormais connectés à ce programme. Mais les efforts doivent encore être accrus pour atteindre un taux de raccordement de la population de 80% et un taux d’épuration à hauteur de 60%, objectifs fixés pour 2020.
Dans le cadre d’un cofinancement initié il y a cinq ans, l'Union européenne, l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d'investissement (BEI) et la KfW, l'une des quinze premières banques allemandes soutiennent l’Office national de l'électricité (ONEE) dans la réalisation de ce programme d’assainissement. Plusieurs prêts ont été signés ce jeudi en marge de la COP22 pour 54 millions d'euros (M€) : 34 M€ avec l’AFD et 20 M€ avec la KfW. Ces prêts seront prochainement complétés par des contributions de la BEI et de l’Union européenne. Ces financements, associés aux ressources budgétaires du Maroc qui apporte 50% du financement des infrastructures, permettront de développer les réseaux d’assainissement et de construire des stations d’épuration conformes aux normes nationales dans une quarantaine de villes de petite et moyenne taille à travers le pays.
L'ambassadeur de l'Union européenne, M. Rupert Joy, a souhaité rappeler, lors de son intervention, l’importance du partenariat entre l'Union européenne et le Maroc dans ce secteur, pour lequel le support de l'UE au PNA a atteint les 100 millions d'euros de dons au cours de la dernière décennie.
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