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Grand Angle

Le Polisario compte porter plainte en Europe contre l'ex-roi Juan Carlos pour « génocide »

Le Polisario prévoit de porter plainte contre l’ancien roi d’Espagne pour «génocide». C'est ainsi que le mouvement séparatiste remercie Felipe VI d’avoir défendu ses thèses devant la 71e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

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Juan Carlos I, ancien roi d'Espagne / DR
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Tension entre le Polisario et le gouvernement de Madrid. Le Front compte porter plainte contre Juan Carlos I, l’ancien roi d’Espagne (22 novembre 1975-18 juin 2014), devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour «génocide sur la population sahraouie» et pour avoir «empêché d’accorder l’autodétermination» au Sahara occidental, révèle un média du Front qui cite des «sources haut placées» au sein de la direction du Front. Une équipe d’avocats européens aurait même été chargée de présenter le dossier devant la juridiction.

Cette décision a été prise en représailles à l’annonce par la justice espagnole de la réouverture, explique la même source, de poursuites contre l’actuel chef du Polisario pour «génocide et crime contre l’humanité». Ce qui le prive automatiquement d’assister à la 41e édition de la conférence de la coordination européenne de soutien au Polisario, prévue les 18 et 19 de ce mois en Catalogne.

Le Polisario remercie ainsi le roi Felipe VI

Une interdiction qui pourrait s’étendre à l’ensemble des Etats affiliés à Interpol au cas où le juge du tribunal de la «Audiencia nacional» chargé de l’enquête transmettrait un mandat d’arrêt international contre Brahim Ghali. Ce qui le contraindrait à rester dans les camps de Tindouf en Algérie.  

Le Polisario estime que la décision de la justice espagnole obéit à des considérations politiques et non juridiques, rappelant que le prédécesseur du José la Mata, le juge Pablo Ruz Gutierrez avait classé en 2013 la plainte de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme «faute de pouvoir identifier les 23 suspects accusés par l’ONG de "génocide", "torture" et "disparition"».

En avril 2015, ce magistrat avait quitté la «Audiencia Nacional» pour reprendre son ancien poste en tant que juge d’instruction dans la région de Madrid. Une mutation décidée alors qu'il comptait poursuivre 11 sécuritaires marocains pour «crimes» au Sahara occidental.

Le projet du Polisario de porter plainte contre Juan Carlos devant le tribunal européen des droits de l’Homme intervient seulement deux mois après la plaidoirie présentée, fin Septembre dernier devant l’Assemblée générale de l’ONU, par le roi Felipe VI en faveur de l’ «autodétermination du peuple du Sahara occidental en vertu des dispositions compatibles avec les buts et principes de la charte des Nations Unies».

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