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Grand Angle

COP22 : Les six engagements du Groupement professionnel des banques du Maroc en faveur de la finance climat

Lors d’un atelier dédié à la finance climat, organisé mercredi au Pavillon Maroc en marge de la COP22, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) a dévoilé sa feuille de route pour aligner la finance aux enjeux du développement durable. Un programme qui comporte six promesses formulées par les banquiers marocains. Détails.

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Othman Benjelloun, président du GPBM lors de la conférence de presse tenue mercredi au pavillon Maroc. / Y. B.
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Le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) a dévoilé ce mercredi à Marrakech sa feuille de route Finance climat. Lors d’un atelier intitulé «La Finance climat comme levier au développement durable», organisé au Pavillon Maroc, Othman Benjelloun, président du GPBM a présenté la vision des banques marocaines pour l’alignement de la finance aux enjeux du développement durable. Un travail fruit d’une coordination avec le comité scientifique de la COP22 et Bank Al-Maghrib.

«Nous avons l’ensemble des atouts en main pour promouvoir les composantes de l’économie verte et en son sein la finance verte. Nous voudrions réitérer notre témoignage et notre intime conviction que la finance durable alors qu’elle accompagne la transformation vers une économie de bas carbone ainsi que la transition vers d’avantage d’efficience énergétique et vers les énergies renouvelables est foncièrement créatrice de richesse et d’emploi», a indiqué le patron du GPBM lors de la conférence de presse. Othman Benjelloun a souligné également que la communauté bancaire doit réunir l’ensemble des parties concernées autour de la conservation de l’environnement et «au-delà, de la préservation des conditions de vie des générations futures».

Six engagements dont un dédié au continent africain  

Le président directeur général de la BMCE Bank a ensuite présenté les six engagements du GPBM pour l’alignement du secteur financier marocain sur les enjeux de développement durable. Il s’agit tout d’abord de l’adaptation «définitive» des démarches de développement durable dans le cadre des systèmes de notation interne en y introduisant la dimension environnementale au même titre que les autres critères d’évaluation. «Notre deuxième engagement devrait à ce que le secteur bancaire et financier marocain devienne un acteur connu et reconnu en matière de finance responsable et ceux par le renforcement de la coopération sur le plan international, régional et continental», poursuit le président du GPBM.

Le troisième engagement de ce dernier porte sur la finance climat à travers l’accompagnement du secteur pour développer les financements durables et les initiatives de responsabilité sociale et environnementale, développer les capacités humaines et technologiques et sensibiliser la clientèle aux préoccupations environnementales. Quant au 4e engagement, il s’agit de recourir et mobiliser des ressources vertes et promouvoir le développement de produits d’épargne verte bénéficiant d’un cadre fiscal incitatif.

Le 5e engagement concerne, de son côté, le déploiement en Afrique, à travers notamment des échanges entre la Banque centrale du Maroc et ses homologues africaines alors que le 6e concerne l’éducation financière.

«Nous nous engageons également pour l’éthique et la transparence. C’est un engagement de garantir la loyauté des pratiques et de dialogues constructifs et permanent», a poursuit Othman Benjelloun. «Je souhaite que nous unissions nos efforts pour œuvrer à la concrétisation de ces engagements et répondre énergiquement aux attentes. Je compte sur vous», a-t-il conclu sa déclaration.

Une feuille de route saluée par BAM

De son côté, intervenant au nom du Wali de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, Ghita Tahiri Joutei, responsable du département surveillance de Bank Al Maghrib, a rappelé que dès les années 2000, les banques marocaines avaient adopté des démarches RSE, «non seulement dans leurs procédures et leurs modes de fonctionnement interne mais également dans leurs offres de produits financiers».

«Le secteur bancaire marocain a toujours soutenu les plans sectoriels du royaume», a-t-elle poursuivit, citant le Plan marocain vert ainsi que la stratégie des énergies renouvelables. «Il nous appartient tous aujourd’hui de consacrer et d’harmoniser les pratiques des différentes banques de la place et de les généraliser à l’ensemble du secteur dans le cadre d’une feuille de route globale et unifiée visant l’émergence d’un modèle financier inclusif et aligné sur les enjeux du développement durable», a-t-elle estimé.

La responsable du département surveillance de la banque centrale a fait savoir que l’ensemble des acteurs bancaires marocains sont engagés sous la houlette du comité scientifique de la COP22 dans un «long processus d’échanges, de concertations et de discussions». Un processus qu’a permis l’adoption d’une feuille de route dévoilé cette semaine, a-t-elle rappelé.

Et de la responsable au sein de la BAM de citer les cinq grandes lignes de ce programme, «piliers d’une véritable finance verte marocaine». Il s’agit, selon elle, de la mobilisation des ressources, d’étendre la gouvernance aux risques socio-environnementaux, d’aller vers plus d’inclusion financière, le renforcement des capacités et la transparence.

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