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Grand Angle

Le roi Mohammed VI donne le coup d'envoi du premier Sommet africain de l'Action

Le souverain a inauguré aujourd’hui le 1er Sommet africain de l’Action devant un parterre de chefs d’Etat africains. Un rendez-vous d’envergure qui doit placer au cœur du débat la transition énergétique de l’Afrique à travers des initiatives sectorielles et régionales. Détails.

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Le roi Mohammed VI a convié, mercredi 16 novembre à Marrakech, les chefs d’Etat et de délégation d’Afrique au 1er Sommet africain de l’Action, organisé en marge de la COP22. / DR
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Le roi Mohammed VI a convié, mercredi 16 novembre à Marrakech, les chefs d’Etat et de délégation d’Afrique au 1er Sommet africain de l’Action, organisé en marge de la COP22.

L’évènement s’articulera autour de deux thématiques intitulées «l’Afrique face aux changements climatiques» et «Pour une Afrique émergente et durable». La première concerne les risques liés aux changements climatiques et les moyens mis en place par le continent pour y faire face. Elle permettra d'évaluer l’avancement de plusieurs initiatives et des projets structurels pour renforcer la résilience de l’Afrique face aux menaces climatiques. Il s’agit principalement de l’Initiative africaine pour l’adaptation (IAA), l’initiative pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (AAA) et l’initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (GMVSS).

Le second axe, «Pour une Afrique émergente et durable», doit permettre aux dirigeants du continent africain de «confirmer leur conviction que la lutte contre le dérèglement climatique constitue une opportunité pour accélérer le développement en Afrique, sobre en carbone et à visage humain». Dans ce cadre, l’Afrique s’engage à saisir les opportunités offertes par la transition énergétique, la croissance verte, l’économie circulaire ainsi qu’au niveau de l’innovation technologique et des modes de production.

Au programme également, l’évolution et les perspectives d’accélération des initiatives en faveur du développement durable du continent à l’instar de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER), l’initiative pour la Conservation de l’écosystème du bassin du lac Tchad (ICEBLT) et l’initiative la réalisation d’un Couloir africain de l’énergie propre (ACEC), entre autres.

«Une décision imposée ne peut être productive»

«Concrétiser les projets régionaux et transnationaux structurants, tel est le défi que Je vous invite à relever», a déclaré le roi Mohammed VI au début de son discours. L’Afrique idéale, le monarque la veut «résiliente aux changements climatiques (…) qui s’engage résolument sur la voie du développement durable».

Le souverain est également revenu sur les divergences qui séparent les pays du Nord de ceux du Sud, notamment en termes de moyens. «Certes, le discours que suscite, à juste titre, le devenir de notre Planète, et l’intérêt que lui porte en particulier une société civile agissante, sont bien réels. Mais, existe-t-il pour autant des objectifs communs dans l’action ? Je voudrais examiner, à ce propos, deux éléments fondamentaux : d’abord, il y a, entre le Nord et le Sud, une disparité de cultures en matière d’environnement ; elle a trait aux priorités et aux moyens. C’est dans ce but qu’il conviendra d’harmoniser, voire d’unifier l’éducation à l’environnement ; la présidence marocaine s’y emploiera durant son mandat», promet-il.

Il a également mis en garde contre les solutions imposées, réitérant son discours offensif contre la colonisation :

«Par ailleurs, faut-il rappeler que le temps de la colonisation est révolu, qu’une décision imposée ne peut être productive ? Faut-il rappeler que les acteurs ne manquent pas de force d’engagement, ni de bonne volonté ; mais qu’il leur arrive de manquer de moyens ? Nous sommes tous conscients qu’il en va de la sauvegarde de la Vie, et qu’il nous appartient de travailler solidairement à la protection de notre terre. Voilà pourquoi Je souhaite que se mette en place une convergence de vue dans l’action.»

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