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Grand Angle  

CO22 : Le roi Mohammed VI insiste sur la nécessité d’« assurer aux générations successives une vie commune digne et durable »

Le roi Mohammed VI a tenu, ce mardi à Marrakech, un discours à l'occasion de la 22e Conférence des Parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le souverain a mis l’accent sur l’urgence de «donner la priorité à la nécessité de remédier aux impacts négatifs des changements climatiques», tout en estimant que «l’heure est venue de redresser la situation actuelle».

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Le roi Mohammed VI a qualifié le royaume de « terre de dialogue et de coexistence et carrefour des civilisations », mardi 15 novembre à Marrakech. / DR
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Devant le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon et la secrétaire exécutif de la CCNUUC, Patricia Espinosa, le roi Mohammed VI a qualifié le royaume de «terre de dialogue et de coexistence et carrefour des civilisations», mardi 15 novembre à Marrakech. Revenant sur la tenue de la COP22 dans la cité ocre, le roi a rappelé que cette conférence, organisée pour la deuxième fois au Maroc, «traduit l’attachement [du royaume] au cadre multilatéral pour aborder les défis internationaux».

«Le fait que Marrakech accueille aujourd’hui cette conférence est une preuve de tout l’intérêt que nous attachons aux questions de l’environnement et du climat parmi les priorités du Royaume», a indiqué le souverain, soulignant que le Maroc «compte parmi les premiers Etats à avoir contribué à l’émergence d’une prise de conscience mondiale quant au changement climatique».

«Aujourd’hui, la Conférence de Marrakech constitue un tournant décisif dans le processus de mise en œuvre de l’Accord historique de Paris. L’humanité entière place de grands espoirs sur les décisions qui seront prises au cours de cette conférence. De fait, elle attend plus que la simple annonce d’engagements et de principes pour enrayer le réchauffement climatique et en atténuer les effets. Elle aspire plutôt à des décisions aidant à sauver l’avenir de la vie sur terre et à la prise d’initiatives concrètes et de mesures pratiques à même de préserver les droits des générations à venir.»

Le monarque a mis l’accent sur l’urgence de «donner la priorité à la nécessité de remédier aux impacts négatifs des changements climatiques, qui ne cessent d’empirer dans les pays du sud et les pays insulaires menacés dans leur existence même».

L’occasion pour le roi Mohammed VI de mettre en exergue «la différence» entre les pays et les régions concernant la culture liée à l’environnement et entre pays industrialisés dits avancés et pays en développement. Celui-ci de poursuivre : «Tout aussi important est l’écart qui les sépare en termes de moyens. S’il est normal que chaque partie défende ses intérêts, les décisions prises et imposées ne sont pas, en revanche, toujours à la portée de tous les pays». 

La COP22, conférence «de la vérité et de la clarté»

Le souverain a ensuite insisté sur l’engagement fait de prendre à bras le corps la problématique des changements climatiques à travers l’application de l’Accord de Paris. «Une implication, une nécessité morale et un devoir humain qui doit s’adosser à la foi dans l’inéluctabilité du destin commun et la solidarité sincère entre le Nord et le Sud pour préserver la dignité humaine», a-t-il dit.

«Notre conférence aujourd’hui est celle de la vérité et de la clarté ; une conférence pour prendre nos responsabilités devant Dieu et l’histoire, et devant nos peuples.»

Dans son discours, le monarque a indiqué que la problématique de l’environnement est une affaire «délicate» qui doit être abordée avec «tout le sérieux et toute la responsabilité nécessaire». «L’ère coloniale est révolue, tout comme la logique qui consiste à imposer les décisions. En fait, l’enjeu, c’est l’existence de l’homme, qui exige de nous d’œuvrer ensemble main dans la main pour la protéger».

Plus loin, il a insisté sur l’attachement aux valeurs de la justice et de solidarité à travers plusieurs actions, dont «le respect par les pays avancés de leurs engagements et la mobilisation, à l’horizon 2020, des cent milliards de dollars, au moins, qui ont été la clé de voûte de l’Accord de Paris».

A la fin de son discours, le roi Mohammed VI a indiqué que le bilan de la CO22 sera «décisif pour le devenir de la nouvelle génération des conférences des parties, qui devront se focaliser sur l’initiative et l’action».

«L’heure est venue de redresser la situation actuelle. Nous n’avons d’autre choix que d’œuvrer à rattraper le temps perdu par une mobilisation continue et globale et une cohésion constructive, pour assurer aux générations successives une vie commune digne et durable», a-t-il conclu.

Article modifié le 2016/11/15 à 16h37

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