Journée mondiale du recyclage : Un long processus qui doit commencer par les foyers

Au Maroc, la production actuelle des déchets ménagers en milieu urbain est estimée à 7 millions de tonnes par an, selon les statistiques du ministère délégué chargé de l’Environnement. Un chiffre en constante augmentation.

Les montagnes de déchets, une fois transportées par les camions poubelles, sont soit incinérés ou enfouis. Ces deux méthodes de traitement, si elles sont toujours utilisées, demeurent néanmoins nuisibles à l'environnement.

Pour faire face à ce problème, le Maroc a entrepris une série d'actions stratégiques pour la mise à niveau de ce secteur, notamment le Programme national des déchets ménagers et assimilés (PNDM), qui compte parmi ses objectifs le développement de la filière «tri-recyclage-valorisation», avec des actions pilotes de tri, pour atteindre un taux de 20% du recyclage en 2020.

Il s’agit là d’un long processus exigeant en première étape un tri des déchets, «une culture» qui n’est pas encore instaurée dans les ménages marocains.

Cette tâche peu agréable est souvent transmise aux «mikhala» ou aux chiffonniers, ces personnes généralement méprisées par la société, qui fouillent les poubelles publiques tout en tirant des charrettes entassées de bouteilles en plastique, de cartons et de cannettes de soda. Si l’activité des chiffonniers reste informelle, leur rôle ne doit cependant pas être négligé du fait qu’ils représentent le premier maillon de la chaîne de recyclage au Maroc.