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Grand Angle

Victoire de Trump : Le Maroc s’entend mieux avec un président Républicain à la Maison blanche

La victoire de Donald Trump serait plutôt une bonne nouvelle pour le Maroc. D’habitude le royaume s’entend mieux avec un président républicain. Hier, ce parti n’a pas remporté uniquement la Maison blanche mais également les majorités au Sénat et à la Chambre des représentants.

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Donald Trump avec Hassan II / Archive - DR
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Donald Trump a remporté la course à la Maison blanche contre tous les pronostics. Son adversaire Démocrate n’a pas attendu la proclamation des résultats officiels pour reconnaitre sa défaite et féliciter le milliardaire controversé.

Au Maroc, ces présidentielles étaient très suivies par la classe politique. Comme en Europe et dans d’autres pays occidentaux et asiatiques, le Royaume pariait sur une élection d’Hillary Clinton. Les liens existant depuis les années Hassan II entre la monarchie et la famille Clinton ont contribué à renforcer cette tendance. Mais la victoire de Trump ne constitue pas une mauvaise nouvelle pour le Maroc. Le camp Républicain nourri traditionnellement de bonnes relations avec Rabat. 

C’est par exemple sous Ronald Reagan que les Etats-Unis avaient consentis à fournir des armes aux FAR pour se défendre des attaques du Polisario. Des retrouvailles scellées, après une phase de froid sous Jimmy Carter du parti Démocrate à cause justement de la réduction des ventes d'armes au Maroc, lors de la visite officielle de Hassan à la Maison blanche en 1982. Cette visite avait été ponctuée par des entretiens avec le président Ronald Reagan, le secrétaire d’Etat George Shultz, le secrétaire au Pentagone Caspar Wenberger, le responsable du conseil national de sécurité, William Clark et le directeur de la CIA William Casey.

Le Maroc s’entend mieux avec les Républicains

Sous les quatre années de Georges Bush, qui a succédé à Reagan, le réchauffement des relations s’est poursuivi. Mieux encore, avec Georges W. Bush, les relations se sont nettement améliorées. L’ancien président n’hésitant pas à présenter le royaume comme un modèle de «démocratie» pour les autres pays arabo-musulmans.

Les Républicains prêtent une attention particulière aux doléances du Maroc. En revanche, la sensibilité des Démocrates aux questions des droits de l’Homme gripe souvent les relations entre les deux pays. En témoigne les crises qui ont éclaté durant la présidence Obama, particulièrement en 2013 et 2016. Sans oublier les convocations officielles et successives de l’ambassadeur américain Dwight Bush, en mai dernier, par les ministres de l’Intérieur, Mohamed Hassad, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita et le chef de la DGED, Yassin Mansouri à cause du rapport du Département d'Etat américain sur les droits de l'Homme au Royaume. Du jamais vu dans l’histoire des relations maroco-américaines.

A la Maison blanche, Donald Trump ne sera pas isolé. Contrairement à son prédécesseur, il aura le Sénat et la Chambre des représentants contrôlés par les Républicains. Et c’est un autre point de satisfaction pour le Maroc.

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