La direction du Polisario n’a pas tardé à réagir aux discours du roi Mohammed VI à l’occasion de la commémoration du 41e anniversaire de la Marche verte, prononcé depuis Dakar. Dans une fuite en avant, le «gouvernement» du Front s’est arrogé le droit de parler au nom de tous les membres de l’Union africaine pour rejeter l’offre du royaume qui propose de mettre son expertise acquise dans de nombreux domaines au service des peuples du continent.
«L’Afrique n’a pas besoin de l’expérience marocaine dans l’invasion», «les violations des droits de l’Homme», «le pillage des ressources naturelles des peuples», et dans les «entraves aux résolutions et les efforts internationaux en vue de parvenir à une solution politique et juste» à la question du Sahara occidental, indique l’instance dans un communiqué publié ce lundi par son agence de presse.
Profil bas du Polisario malgré tout
Poursuivant son réquisitoire, le mouvement séparatiste a dénoncé le «refus systématique» du Maroc à «s’engager dans le processus de négociations». Une accusation étayée ensuite par un rappel de l’expulsion en mars dernier de plus de 80 agents de la composante civile et politique de la Minurso et de l’affaire Guerguerate que le Polisario considère comme une «violation du cessez-le-feu» conclu sous l’égide des Nations Unies le 26 septembre 1991.
Le «gouvernement» du Front a conclu son message en invitant «la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à faire pression sur le Maroc pour qu’il se plie aux résolutions internationales» sur la question du Sahara.
Dans sa réaction, le Polisario a évité d’appeler ces relais au sein de l’Union africaine à rejeter la demande marocaine, remise officiellement le 22 septembre à New York à la présidente de la commission de l’UA et distribuée le 4 novembre aux membres de l’organisation. Hier le roi Mohammed VI a affirmé depuis Dakar que «le Maroc est de retour pour retrouver sa place naturelle. Il dispose d’une majorité écrasante pour occuper son siège au sein de la famille institutionnelle africaine».